Football: La nouvelle vie d’Alexandre Pasche avec le FC Baden

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FootballLa nouvelle vie d’Alexandre Pasche avec le FC Baden

Pour continuer à exercer son métier de footballeur, le Vaudois n’a pas hésité à s’engager avec le néo-promu argovien. Il explique les raisons qui l’ont poussé à relever ce nouveau défi sportif.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Après trois saisons compliquées à la Maladière, Alexandre Pasche, opposé ici à Allen Njie dans le derby argovien, a rebondi au FC Baden, néo-promu en Challenge League.

Après trois saisons compliquées à la Maladière, Alexandre Pasche, opposé ici à Allen Njie dans le derby argovien, a rebondi au FC Baden, néo-promu en Challenge League.

Marc Schumacher/freshfocus

L’autre soir, dans les tribunes fort peu garnies de la Maladière, on a repéré un visage connu: celui d’Alexandre Pasche. Le nouveau milieu de terrain de Baden aurait normalement dû être sur le terrain, mais un quatrième avertissement récolté trois jours plus tôt contre Nyon l’a privé de ses retrouvailles avec Xamax. «Sur le moment, consent-il, j’ai un peu tiqué. Puis je me suis dit que j’allais jouer encore trois fois contre mes anciens coéquipiers.»

Comment Pasche en est-il arrivé à rebondir à Baden, pas forcément la destination à laquelle on pense eu égard aux états de service qui sont les siens. Entre Lausanne (246 matches), Servette (105), Young Boys (13) et Xamax (38), le footballeur a déjà pas mal vadrouillé. Mais ce choix de Baden, comment s’est-il imposé? Le Vaudois de 32 ans joue cartes sur table. «C’est l’histoire du foot. Je sors de plusieurs années compliquées. Je savais qu’avec mes antécédents, j’allais devoir revoir mes ambitions.»

«Après avoir connu autant de galères, pouvoir à nouveau évoluer à ce niveau représente une victoire personnelle»

Alexandre Pasche, milieu de terrain du FC Baden

On se souvient que deux gros pépins physiques avaient laissé le joueur sur le flanc durant de longs mois. En septembre 2020, peu après son arrivée à la Maladière, une rupture du tendon d’Achille lui avait valu une délicate opération et 234 jours d’arrêt pour une première saison blanche avec Xamax. En décembre 2021, c’est une cuisse à problème, nécessitant une nouvelle intervention, qui devait l’éloigner des pelouses pendant près de six mois. «Après avoir connu autant de galères, pouvoir à nouveau évoluer à ce niveau représente une victoire personnelle. Ce qui compte, c’est de continuer à prendre du plaisir. Ma dernière saison à Neuchâtel a été difficile en raison de nos résultats décevants.»

Emploi à côté du foot

L’ancien milieu de terrain du LS a aussi dû revoir ses prétentions salariales à la baisse. «Baden (ndlr: dont le budget ne dépasse pas 1,5 million de francs) n’est pas un club qui fait des folies, il n’en a d’ailleurs ni les moyens ni l’envie.» À l’instar de la majorité de ses coéquipiers, Pasche travaille à côté du football, occupant un emploi à 70% en tant que business developper.

Si les dirigeants argoviens ont misé sur lui, c’est pour apporter son expérience à un groupe toujours en train de grandir. «Pour la première fois de ma carrière, je suis le plus vieux de l’équipe!, s’exclame notre interlocuteur. Je suis là pour stabiliser le milieu de terrain et aider l’équipe à se maintenir.»

La niaque est plus qu’un cliché

On évoque souvent la mentalité suisse alémanique, supposément différente de celle qui a cours de ce côté-ci de la Sarine. Qu’en est-il dans la réalité? «Il y a de fortes valeurs de travail. La mentalité y est plus conquérante. Quand on dit qu’il y a plus de niaque, ce n’est pas seulement un cliché.»

Contre Xamax, Baden l’a emporté 2-1, confirmant au besoin que les adversaires romands lui réussissaient plutôt bien (nul contre Sion, victoire contre Nyon). «L’équipe commence à être cohérente», conclut Alexandre Pasche, dont la passion demeure intacte. Ce dimanche, Baden (8e) recevra Schaffhouse.

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