Conflit Israël-Hamas : Ryad suspend les discussions sur une normalisation avec Israël

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Conflit Israël-HamasRyad suspend les discussions sur une normalisation avec Israël

Cette décision a été annoncée samedi par une source proche du gouvernement saoudien, qui a condamné un jour plus tôt le bombardement de «civils sans défense» à Gaza.

«La priorité doit être de mettre un terme aux souffrances des civils», a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères.

«La priorité doit être de mettre un terme aux souffrances des civils», a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères.

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L’Arabie saoudite, poids lourd du Moyen-Orient, a décidé de suspendre les négociations sur une possible normalisation avec Israël parrainées par les Etats-Unis, une semaine après le début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien.

Appel à un «cessez-le-feu immédiat»

Cette décision a été annoncée samedi par une source proche du gouvernement, en pleine visite à Ryad du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui s’est entretenu avec son homologue saoudien, Fayçal ben Farhane. Ce dernier a appelé à un «cessez-le-feu immédiat à Gaza et dans ses environs», et la levée des restrictions imposées par Israël sur l’entrée des aides humanitaires dans le territoire palestinien, selon un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères, publié à l’issue de la rencontre. Vendredi, dans sa critique la plus vive émise à l’égard d’Israël depuis le 7 octobre, Ryad a dit rejeter «catégoriquement» tout déplacement de la population de Gaza et condamné le bombardement de «civils sans défense».

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Bombardements dévastateurs 

Le 7 octobre, des centaines de combattants du Hamas ont infiltré Israël depuis la bande de Gaza, tuant et enlevant des civils et semant la terreur sous un déluge de roquettes. Au moins 1300 Israéliens, la plupart des civils, ont été tués depuis l’attaque. En riposte, l’armée israélienne a mené des raids dévastateurs dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas, où plus de 2200 Palestiniens, la plupart des civils, dont 724 enfants, ont péri selon les autorités locales. L’armée a également appelé les habitants du nord de la bande de Gaza à l’évacuer.

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L’Arabie saoudite, gardienne des premiers lieux saints de l’islam, «a décidé de suspendre les discussions sur une éventuelle normalisation avec Israël et en a informé les responsables américains», a affirmé à l’AFP une source proche du gouvernement saoudien. Le royaume du Golfe n’a jamais reconnu Israël et n’a pas adhéré aux accords d’Abraham de 2020, négociés par les Etats-Unis, qui ont permis à ses voisins, Bahreïn et les Emirats arabes unis, ainsi qu’au Maroc, d’établir des liens officiels avec Israël. Il était pressé ces derniers mois par l’administration américaine de faire de même, Ryad exigeant en échange des garanties de sécurité de Washington et une aide au développement d’un programme nucléaire civil.

«Très difficile» 

«C’est une situation très difficile» a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhane après sa rencontre avec Antony Blinken à Ryad. «La priorité doit être de mettre un terme aux souffrances des civils et nous devons trouver un moyen de désamorcer rapidement la situation pour ramener la paix --au moins en arrêtant les armes-- et ensuite travailler à relever les défis humanitaires», a-t-il ajouté.

Antony Blinken a de nouveau souligné l’«importance vitale» de protéger les civils. «C’est exactement ce que nous faisons ensemble. Nous travaillons notamment à l’établissement de zones sûres à Gaza et d’un corridor permettant à l’aide humanitaire d’atteindre les personnes qui en ont besoin», a-t-il affirmé. Plus tôt, un responsable américain accompagnant Antony Blinken a déclaré à l’AFP que les Etats-Unis avaient obtenu l’accord de l’Egypte et d’Israël pour l’ouverture samedi du seul point de passage entre Gaza et l’Egypte aux ressortissants américains voulant quitter le territoire assiégé par Israël.

(AFP)

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