SuisseLes partis et les milieux économiques pour un vote populaire sur la neutralité
Partis et milieux économiques veulent un débat pour redéfinir la neutralité Suisse par un vote de la population suisse.
Selon la «SonntagsZeitung» du jour, il reviendrait au peuple suisse de décider de la question de la neutralité. Ainsi, pour Hans-Peter Portmann (PLR/ZH): «La neutralité fait partie de l’ADN de la Suisse, c’est pourquoi il faut une votation populaire». Son projet: soumettre au peuple de nouvelles lois que la commission de politique extérieure du Conseil national est en train d’élaborer et qui devront ensuite être examinées par le Parlement. Le Zurichois a fait passer une proposition en ce sens au sein de la commission.
La Gauche et la Droite d’accord - plus ou moins
Certes, la neutralité est aujourd’hui ancrée dans la Constitution, mais il manque dans les lois des dispositions sur le comportement que doit avoir la Suisse en tant que pays neutre. La nécessité de redéfinir la neutralité n’est contestée ni par la gauche ni par la droite. Le conseiller national Fabian Molina (PS/ZH) dit ainsi attendre cette discussion depuis longtemps. Pour lui, la Suisse «doit à l’avenir pouvoir défendre de manière ciblée le respect des droits de l’homme et des peuples, y compris par des sanctions autonomes».
Au Centre, la conseillère nationale Elisabeth Schneider-Schneiter raconte que la guerre en Ukraine a entraîné chez elle un changement de mentalité: «Lorsque les valeurs de l’Occident sont attaquées comme aujourd’hui, la Suisse doit apporter sa contribution pour les défendre. » L’UDC est également favorable à une définition plus concrète de la neutralité, selon Franz Grüter (LU). Mais d’une autre manière: «Nous devons revenir à une neutralité intégrale. Elle est un atout pour pouvoir servir de médiateur dans les conflits internationaux.»