Ski alpinMeillard et Odermatt en têtes d’affiche
Les deux talents du ski suisse sont les acteurs principaux d’un documentaire qui vient de sortir. L’occasion de se replonger au cœur de leur saison 2020-2021 exceptionnelle, avant la reprise à Sölden ce week-end.
- par
- Sylvain Bolt
Loïc Meillard et Marco Odermatt n’ont pas encore 25 ans, mais sont déjà des superstars du cirque blanc. La preuve: un documentaire consacré aux deux artistes sur lattes est sorti ce mois d’octobre. Visionnable gratuitement sur Red Bull TV, «Bending Gates» a suivi les deux étoiles montantes du ski mondial pendant leur saison 2020-2021.
Pour celles et ceux qui ont tout oublié cet été, le Nidwaldien avait terminé deuxième du général de la Coupe du monde (neuf podiums et trois victoires), juste derrière le Français Alexis Pinturault. Son compère valaisan avait terminé 4e (deux podiums) et avait ramené deux médailles de bronze des Mondiaux de Cortina d’Ampezzo.
Dans le documentaire réalisé par leur sponsor Red Bull, on découvre quelques facettes de la personnalité des deux athlètes suisses. On ne va pas tout vous spoiler, mais quelques scènes nous immiscent dans les coulisses du cirque blanc. On y découvre Loïc Meillard, le discipliné, un peu dans l’ombre d’Odermatt, qui attire la lumière médiatique au fur et à mesure que la saison avance.
C’est l’occasion aussi pour les fans de ski de s’inviter dans l’hôtel des géantistes suisses, entre deux manches d’une Coupe du monde, de voir à quoi ressemble un entraînement de Swiss-Ski sur les pistes de Reiteralm (Autriche) ou de vivre la déception de «Odi», dans le bus, après le géant manqué (chute en première manche) des Mondiaux de Cortina d’Ampezzo.
«Odi» au tennis
«C’était une belle expérience et une occasion pour nous de donner au public un aperçu de notre quotidien», a expliqué Marco Odermatt, juste avant la grande première au Musée des transports, début octobre à Lucerne. «Il a fallu se familiariser avec l’équipe de réalisation mais cela s’est fait assez naturellement et nous avons l’habitude des caméras dans notre environnement», a-t-il ajouté.
Dans «Bending Gates», on découvre par exemple «Odi», qui sera l’un des candidats pour le gros Globe de cristal cet hiver, jouer au tennis avec l’un de ses amis d’enfance chez lui à Nidwald. «J’ai tenté de m’ouvrir un peu, mais j’ai aussi mes frontières», a-t-il précisé. Pour être honnête, les scènes en dehors du cirque blanc sont rares et on reste un peu sur notre faim après le visionnement des huit épisodes d’environ 15 minutes.
Loïc Meillard a aussi apprécié ce rôle d’acteur. «J’ai peut-être appris à donner un peu plus de ma personnalité et de ma vie au monde extérieur, a relevé le skieur d’Hérémence. On s’expose en participant à un tel projet. Ensuite, il faut aussi accepter les commentaires et les critiques.»
Pour le skieur polyvalent, un tel documentaire peut populariser son sport. «Les skieurs ne sont pas forcément bien mis en avant par rapport aux risques qui sont pris et tout le travail qui est fait en amont, a souligné le Valaisan. On dit souvent que nous sommes les champions du monde de l’entraînement. Certains skieurs passent huit mois de l’année à s’entraîner pour faire 20 minutes de courses sur la saison. À travers ce film, on peut amener des gens à s’intéresser au ski alpin et montrer ce qu’il se passe autour des courses.»
Ce dimanche à Sölden, Marco Odermatt et Loïc Meillard entreront en scène lors du géant d’ouverture de la saison. Avec la mission de détrôner le roi Alexis Pinturault.