Présidentielle américaine: Pour assurer sa victoire en 2024, Biden vante ses «Bidenomics»

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Présidentielle américainePour assurer sa victoire en 2024, Biden vante ses «Bidenomics»

En résonance aux «Reaganomics» des années 1980, le président américain a mis en avant ses réformes économiques mercredi, lors d’un discours de campagne à Chicago.

«Les «Bidenomics» sont la volonté de reconstruire totalement l’économie», a déclaré Joe Biden.

«Les «Bidenomics» sont la volonté de reconstruire totalement l’économie», a déclaré Joe Biden.

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Lancé dans la course à sa réélection en 2024, le président américain Joe Biden a fait le pari de tout miser sur la solidité de l’économie américaine et la relance de son industrie, fruit, selon lui, de ses «Bidenomics», nom qu’il a donné mercredi à ses réformes lors d’un discours à Chicago.

Choix audacieux

Le président américain s’est accordé le crédit de cette reprise économique après la mise à l’arrêt provoquée par la pandémie puis le dérèglement des chaînes mondiales d’approvisionnement. «Les «Bidenomics» sont la volonté de reconstruire totalement l’économie selon trois axes fondamentaux: faire des investissements intelligents, renforcer la classe moyenne par l’éducation, aider les petites entreprises afin de renforcer la concurrence», a déclaré Joe Biden. Pour le président américain, ces «Bidenomics» sont «une autre manière de restaurer le rêve américain, parce que ça a marché par le passé».

Le choix de placer l’économie au cœur de sa campagne est cependant audacieux et potentiellement risqué pour Joe Biden, alors que la première économie mondiale pourrait encore connaître la récession dans la seconde partie de l’année. Et y associer son nom de la sorte, en promouvant ses «Bidenomics», l’est encore plus, se plaçant ainsi en résonance des «Reaganomics», référence au boom économique des années 1980 sous la présidence de Ronald Reagan et qui reste la référence pour les Républicains. Avant de quitter Washington pour Chicago, le président américain s’était déjà montré provocateur, expliquant à la presse qu’il entendait «chaque mois que la récession est prévue pour le suivant», alors que désormais le consensus est «que nous ne connaîtrons pas la récession».

«Bidenomics» contre «Reaganomics»?

Pour l’instant, le discours a quelques difficultés à être entendu, principalement du fait de la pression inflationniste persistante dans un pays habitué pendant des décennies à une faible hausse des prix. Une enquête d’opinion réalisée en mai pour ABC et le «Washington Post» plaçait même l’ancien président Donald Trump 18 points devant Joe Biden sur la question de savoir qui gérait le mieux l’économie.

Mais la Maison-Blanche souligne que l’inflation est sur la pente descendante, certes lentement mais de manière persistante, et que les «Bidenomics» sont en train de changer les règles du jeu, au bénéfice de la classe moyenne. Les importants investissements votés par le Congrès durant les deux premières années du mandat du président ont déversé des centaines de milliards de dollars pour la transition énergétique, les semi-conducteurs mais également les infrastructures, pour lesquelles pas moins de 550 milliards de dollars sont prévus.

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«Que le début»

Selon Lael Brainard, directrice pour le National Economic Council, Joe Biden utilise les finances publiques comme catalyseur avec l’objectif de «créer un boom des dépenses du secteur privé dans la construction d’usines» là où la politique économique sous l’ère Reagan avait entraîné le délaissement des villes industrielles sous l’effet de la délocalisation et de l’abandon d’ambitieux projets d’infrastructures.

Quant au fait que les électeurs finissent par mordre à l’argument des «Bidenomics», ça dépendra grandement du fait qu’ils voient concrètement l’effet des dépenses près de chez eux, estimait auprès de la presse Olivia Dalton, porte-parole adjointe de la Maison-Blanche. «Nous voyons les pelleteuses en action, les investissements privés revenir dans notre pays, nous voyons des millions d’emplois créés. Il s’agit désormais, avec toutes ces réussites, de porter le message du président et de montrer aux Américains que tout ça est le fruit des «Bidenomics», a-t-elle expliqué. «Et ce n’est que le début de leurs effets», a insisté Mme Dalton.

(AFP)

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