Londres (GB): faute de personnel, plus de 60 vols ont dû être annulés ce lundi à Heathrow

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Londres (GB)Faute de personnel, plus de 60 vols ont dû être annulés ce lundi à Heathrow

L’aéroport londonien peine toujours à gérer le redécollage du trafic aérien. Il a demandé à certaines compagnies, dont British Airways et Air France, de supprimer certaines liaisons.

L’aéroport de Heathrow avait déjà demandé à certaines compagnies aériennes d’alléger leurs plannings de vols, à cause notamment d’énormes problèmes de livraison de bagages aux voyageurs.

L’aéroport de Heathrow avait déjà demandé à certaines compagnies aériennes d’alléger leurs plannings de vols, à cause notamment d’énormes problèmes de livraison de bagages aux voyageurs.

AFP

L’aéroport londonien de Heathrow, qui peine comme d’autres hubs britanniques à absorber le redécollage de la demande, essentiellement en raison d’un manque de personnel, a annulé plusieurs dizaines de vols ce lundi et prévient que cela pourrait se reproduire cet été. Heathrow s’excuse auprès des passagers concernés mais ajoute qu’il agira à nouveau si nécessaire «pour garantir que les passagers reçoivent le niveau de service qu’ils méritent».

En raison d’un nombre de passagers lundi «plus élevé que les capacités» de l’aéroport, «nous avons demandé à certaines compagnies (…) de supprimer un total de 61 vols», a annoncé Heathrow dans une déclaration. Il s’agit notamment de vols de British Airways, Virgin et Air France, a précisé une porte-parole de l’aéroport.

Plannings allégés

En tout, 1100 vols étaient prévus lundi au départ et à l’arrivée de l’aéroport londonien, qui avait déjà demandé fin juin à certaines compagnies aériennes d’alléger leurs plannings de vols, à cause notamment d’énormes problèmes de livraison de bagages aux voyageurs. «Nous examinerons les changements de planning des compagnies aériennes (…) et leur demanderons de prendre des mesures supplémentaires si nécessaire», avait prévenu un peu plus tôt lundi le directeur général de Heathrow John Holland-Kaye.

L’aéroport a connu «l’équivalent de 40 ans d’augmentation (du nombre de passagers) en seulement 4 mois», a ajouté le directeur général. Conséquence: «nous avons vu récemment des moments où la demande dépasse la capacité de l’aéroport, des compagnies aériennes et des prestataires de services au sol».

Recrutement difficile

Les compagnies aériennes et les aéroports britanniques, qui avaient licencié des milliers de personnes au plus fort de la pandémie, peinent à recruter, et ont connu des semaines difficiles, avec des files d’attente à rallonge et des annulations de vols en série.

Des compagnies telles que British Airways, Wizz Air ou Easyjet ont annulé récemment des milliers de vols cet été pour limiter le chaos dans les aéroports britanniques, particulièrement marqué pendant les longs week-ends du printemps.

British Airways, dont Heathrow est la principale base et qui avait supprimé quelque 10’000 emplois pendant la pandémie, avait annoncé mercredi annuler 10’300 vols supplémentaires d’ici fin octobre. De son côté, la compagnie hongroise à bas coûts Wizz Air, cotée à la Bourse de Londres, a dit lundi réduire davantage son programme de vol pendant le pic estival, de même que la compagnie Easyjet quelques semaines plus tôt.

Sept fois plus de passagers entre janvier et juin 2022

Le gouvernement britannique a récemment assoupli les règles régissant les créneaux de décollage et d’atterrissage cet été, pour permettre aux compagnies d’adapter leur planning de vol, sans pour autant perdre leurs droits pour la saison suivante.

«La ponctualité des arrivées est (actuellement) très faible en raison des retards dans d’autres aéroports et de la congestion de l’espace aérien à travers l’Europe», aggravant la situation à Heathrow, a relevé l’aéroport lundi dans son communiqué.

Les terminaux de l’aéroport londonien ont vu le nombre de passagers multiplié par près de sept sur un an entre janvier et juin. Heathrow précise avoir commencé à recruter en novembre et estime qu’il aura d’ici fin juillet autant d’employés dans la sécurité qu’avant la pandémie.

(AFP)

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