Londres: L’ambassadrice israélienne rejette une solution à deux Etats

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LondresL’ambassadrice israélienne rejette une solution à deux Etats

Selon Tzipi Hotovely, créer un Etat palestinien n’est pas la solution au conflit, car «les Palestiniens n’ont jamais voulu avoir un Etat à côté d’Israël».

Tzipi Hotovely s’est agacée de «l’obsession» pour une solution à deux Etats.

Tzipi Hotovely s’est agacée de «l’obsession» pour une solution à deux Etats.

AFP

L’ambassadrice israélienne à Londres, Tzipi Hotovely, a rejeté avec force toute idée d’une solution impliquant la création d’un Etat palestinien, dans une interview diffusée jeudi sur la chaîne britannique Sky News. Interrogée sur l’idée de la création d’un Etat palestinien, l’ambassadrice a répondu: «Absolument pas».

«Israël le sait aujourd’hui, et le monde devrait le savoir à présent, la raison pour laquelle les accords (ndlr: de paix) d’Oslo ont échoué est parce que les Palestiniens n’ont jamais voulu avoir un Etat à côté d’Israël», a-t-elle déclaré.

«De la rivière à la mer»

«Ils veulent avoir un Etat de la rivière à la mer», c’est à dire du fleuve Jourdain à la Méditerranée, a déclaré Tzipi Hotovely. L’expression «de la rivière à la mer, la Palestine sera libre», fréquemment scandée dans les manifestations de soutien aux Palestiniens, est source de polémique, régulièrement dénoncée comme appelant à la destruction d’Israël, ou défendue comme un appel à la fin des discriminations contre les Palestiniens vivant en Israël.

«Pourquoi êtes-vous obsédés par cette formule» d’une solution à deux Etats «qui a créé ces gens radicaux de l’autre côté!?», s’est-elle interrogée.

Rishi Sunak en désaccord

Invité à réagir jeudi sur les propos de l’ambassadrice, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a exprimé son désaccord, rappelant la position du Royaume-Uni en faveur d’une solution à deux Etats.

Le 7 octobre, des centaines de combattants du Hamas ont infiltré le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, menant une attaque sanglante contre des civils d’une ampleur et d’une violence jamais vues depuis la création d’Israël en 1948. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour «anéantir» le mouvement islamiste palestinien Hamas, déclenchant d’intenses bombardements de la bande de Gaza.

(AFP)

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