Iran: un jeune manifestant sauvé de l'exécution

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IranCondamné à mort, un manifestant échappe à son exécution

Un jeune manifestant, Mahan Sadrat, arrêté en lien avec le mouvement de contestation qui secoue l’Iran depuis trois mois, «a été sauvé de l’exécution», a déclaré mercredi son avocat.

Des manifestations de soutien au peuple iranien ont eu lieu dans plusieurs villes du monde ces derniers mois.

Des manifestations de soutien au peuple iranien ont eu lieu dans plusieurs villes du monde ces derniers mois.

AFP

«Mon client, Mahan, a été sauvé de l’exécution», a annoncé mercredi, dans un post sur son compte Instagram, Abbas Mousavi, avocat d’un jeune manifestant, Mahan Sadrat. Le jeune homme âgé d’une vingtaine d’années avait été arrêté en lien avec le mouvement de contestation qui secoue l’Iran depuis trois mois. Il a été accusé d’être un «mohareb» (en guerre contre Dieu), pour avoir sorti un couteau, provoquant la peur et l’insécurité autour de lui, selon l’agence de presse officielle Irna. Une telle accusation est passible de la peine de mort. «La condamnation à mort de Mahan Sadrat, l’un des accusés dans les récentes émeutes, a été suspendue», a pour sa part indiqué l’agence de presse Isna citant le bureau des relations publiques de la Cour suprême. Selon les minutes du procès qui s’est tenu le 3 novembre, Mahsan Sadrat avait rejeté l’accusation d’avoir sorti couteau mais admis avoir mis le feu à une moto, affirme Irna.

Deux exécutions

La justice iranienne a jusqu’à présent procédé à deux exécutions dans le contexte des manifestations dont est le théâtre l’Iran, depuis la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini le 16 septembre après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran. Celle-ci lui reprochait d’avoir violé le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes.

Majidreza Rahnavard et Mohsen Shekari, tous deux âgés de 23 ans, ont été pendus après avoir été accusés de «guerre contre Dieu». Avant les deux exécutions, l’autorité judiciaire avait fait état de 11 condamnations à mort au total en lien avec les manifestations. Selon Amnesty International, 13 personnes ont été condamnées à la peine capitale et neuf autres sont passibles de la peine de mort.

Depuis la mi-septembre, des milliers de personnes ont été arrêtées. Le plus haut organe de sécurité iranien a indiqué le 3 décembre que plus de 200 personnes avaient été tuées y compris des membres du personnel de sécurité.

Jeunes Iraniens passibles de la peine de mort

Un médecin, des rappeurs, un footballeur figurent parmi une vingtaine d’Iraniens qui risquent d’être pendus, Téhéran utilisant la peine de mort comme tactique d’intimidation pour réprimer les manifestations, selon des groupes de défense des droits humains.

Les deux premières exécutions liées au mouvement de contestation qui secoue l’Iran depuis trois mois, celles de Mohsen Shekari, le 8 décembre, et de Majidreza Rahnavard, le 12, tous deux âgés de 23 ans, ont suscité un tollé et de nouvelles sanctions occidentales. D’autant plus que Majidreza Rahnavard a été pendu en public plutôt qu’en prison.

Mais les militants appellent à une action internationale sévère pour empêcher de nouvelles exécutions.

(AFP)

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