Moscou: La Russie arrête la date de la prochaine présidentielle 

Publié

MoscouLa Russie arrête la date de la prochaine présidentielle

S’il ne s’est pas déclaré, la candidature et la victoire de Vladimir Poutine ne font guère de doute. Ce d’autant qu’il peut légalement encore se présenter à deux reprises.

Les sénateurs du Conseil de la Fédération, la Chambre haute du Parlement russe, ont décidé à l’unanimité de «fixer l’élection présidentielle au 17 mars 2024», peu après le deuxième anniversaire du lancement de l’offensive en Ukraine.

Les sénateurs du Conseil de la Fédération, la Chambre haute du Parlement russe, ont décidé à l’unanimité de «fixer l’élection présidentielle au 17 mars 2024», peu après le deuxième anniversaire du lancement de l’offensive en Ukraine.

AFP

La Russie a officialisé jeudi la date du 17 mars 2024 pour sa prochaine présidentielle, un scrutin pour lequel la candidature et la victoire de Vladimir Poutine, maître incontesté de la Russie, depuis près d’un quart de siècle, ne font guère de doute. À 71 ans, le dirigeant russe, qui a méthodiquement éliminé toute opposition en Russie, a le droit, grâce à une réforme constitutionnelle en 2020, de se présenter en 2024 puis en 2030.

Les sénateurs du Conseil de la Fédération, la Chambre haute du Parlement russe, ont décidé à l’unanimité de «fixer l’élection présidentielle au 17 mars 2024», peu après le deuxième anniversaire du lancement de l’offensive en Ukraine. «Cette décision donne pratiquement le coup d’envoi à la campagne présidentielle», s’est félicitée la présidente du Conseil de la Fédération, Valentina Matvienko.

«La tâche la plus importante aujourd’hui est d’assurer un soutien maximal à notre dirigeant Vladimir Poutine» lors du scrutin, a clamé Andreï Tourtchak, secrétaire du Conseil général du parti présidentiel Russie Unie. Il a ajouté que la présidentielle devait démontrer que la Russie «a confiance en sa force et en sa victoire», ne laissant planer aucun doute quant à la candidature du maître du Kremlin.

À la veille du 10e anniversaire de l’annexion de la Crimée

Alors que la Russie a revendiqué en septembre 2022 l’annexion de quatre nouvelles régions ukrainiennes qu’elle occupe partiellement (Donetsk, Lougansk, Kherson, Zaporijjia), la présidentielle doit aussi être le «point culminant de la réunification», a estimé Valentina Matvienko. Le scrutin se tiendra aussi à la veille du 10e anniversaire de l’annexion par la Russie en 2014 d’un premier territoire ukrainien, la péninsule de Crimée.

Après une année 2022 marquée par des revers sur le front et une volée de sanctions occidentales, Vladimir Poutine apparaît, fin 2023, en meilleure posture avec l’échec de la contre-offensive lancée cet été par l’Ukraine, l’effritement du soutien européen et américain à Kiev et le redressement de l’économie nationale.

La quasi-totalité des opposants d’envergure, à l’exemple du militant anticorruption Alexeï Navalny, ont été jetés en prison ou poussés à l’exil et toute critique de l’assaut contre l’Ukraine est sévèrement réprimée. L’un d’eux, l’ex-vice-Premier ministre Boris Nemtsov, a été assassiné en 2015 à Moscou.

«Personne ne peut nous arrêter»

S’exprimant jeudi lors d’un forum consacré aux investissements à Moscou, Vladimir Poutine s’est dit «convaincu que personne ne peut nous arrêter ou ralentir notre développement». Valentina Matvienko s’est, elle, félicitée d’une «consolidation comme jamais» de la société russe autour du pouvoir, malgré des «tentatives de l’ennemi d’affaiblir la Russie».

S’il n’a pas encore annoncé officiellement sa candidature à la présidentielle, il n’y a guère de doute quant à sa volonté de rester au Kremlin pour six ans de plus. Le président russe avait affirmé en septembre repousser à «la fin de l’année» sa décision à ce sujet. Le président russe sera dès lors très attendu lors de sa grande conférence de presse du 14 décembre, doublée d’une session de questions-réponses avec la population.

(AFP)

Ton opinion

7 commentaires