ZoologieCe mâle acarien décortique la femelle pour s’accoupler
Un comportement encore jamais vu auparavant: chez les tétranyques, le mâle arrache la peau arrière de la femelle avant de pouvoir avoir une relation sexuelle.
- par
- Michel Pralong
La pratique manque cruellement de romantisme. Chez les tétranyques (qui signifie quatre griffes), des acariens semblables à de minuscules araignées, le mâle arrache la peau à l’arrière de la femelle, ce qui permet à son appareil reproducteur de s’insérer en elle. L’animal est également très possessif. Un mâle s’empare d’une femelle et la garde jusqu’à ce qu’elle commence à muer.
C’est un signe qu’elles arrivent à maturité sexuelle (ce qui se produit après 10 jours) et leur vielle peau vire à l’argenté quand de l’air s’insinue entre elle et la nouvelle peau. S’il n’y a pas de mâle à proximité, c’est la femelle qui s’arrache l’ancienne peau, mais en commençant par la tête. Tandis que le mâle, pressé, s’attaque d’abord à l’arrière-train. Ce dépeçage sexuel est une première, selon l’étude publiée dans «iScience». Le mâle utilise ses pédipalpes (pièces buccales en forme d’aiguille) pour arracher la peau de la femelle.
Un premier rapport crucial
Selon LiveScience, les chercheurs ont également remarqué qu’il arrivait au mâle de tambouriner avec ses pattes sur la femelle, peut-être une incitation à muer plus vite. L’accouplement ne dure que quelques secondes alors que le mâle a pu garder la femelle pendant des heures, voire des jours. Cette précipitation à s’accoupler servirait à s’assurer qu’un autre mâle ne prenne le contrôle d’une femelle après toute cette énergie et ce temps passé à la surveiller. C’est important puisque le premier partenaire d’une femelle de cette espèce sera le père de toute sa progéniture. Cela montre que la sélection sexuelle est importante même chez des animaux de la taille d’un grain de poussière,