FootballYverdon Sport fait tout pour que rien ne change
Belle surprise de Challenge League, Kevin Martin et les Nord-Vaudois veulent «faire au moins aussi bien» que leur troisième rang actuel, ce printemps.
- par
- André Boschetti
Alors que tous ses concurrents en Challenge League cherchent à se renforcer - ou au moins à compléter leur effectif -, Yverdon Sport mise sur la stabilité pour réussir sa deuxième partie de saison. Un statu quo compréhensible au vu du remarquable parcours effectué jusque-là par le groupe de Marco Schällibaum, mais aussi dû, en partie, à l’incertitude qui règne toujours autour de la vente – toujours pas actée – du club.
Un calme plat que comprend et partage Kevin Martin. «Si un renfort devait encore arriver d’ici à la clôture du mercato, commence le gardien yverdonnois, il est clair que nous l’accueillerions avec plaisir, mais je n’en vois pas non plus une nécessité absolue. D’une part parce que le groupe actuel a montré, lors de toute la première phase, qu’il est de qualité et assez riche pour pallier quelques absences et d’autre part parce que nous avons enfin récupéré Miguel Rodrigues et de Marculino Ninte, deux absents de longue date.»
Pour continuer de naviguer dans le haut du tableau, la direction du club a choisi de renoncer au traditionnel camp d’entraînement hivernal dans des contrées plus accueillantes à cette période de l’année. «C’est vrai, admet Kevin Martin, que d’un côté c’est un peu dommage car le fait de se retrouver tous ensemble pendant une semaine dans un contexte différent est toujours un moment cool, apprécié des joueurs. Mais bon, comme nous avons, jusqu’à ce mardi au moins, pu nous entraîner dans d’excellentes conditions sur le terrain synthétique flambant neuf du FC Champagne, et que l’ambiance au sein du groupe est magnifique, la petite déception a vite été digérée.»
Aucun match d’entraînement
L’arrivée de conditions plus hivernales pourrait toutefois jouer un sale tour à l’actuel barragiste. Alors qu’il a repris le chemin des terrains le 3 janvier déjà, YS n’a, à une dizaine de jours seulement d’un premier rendez-vous à Bellinzone, pas encore disputé le moindre match amical si l’on excepte une opposition interne le week-end dernier.
D’autant plus embêtant que les deux premières rencontres de préparation agendées – ce mardi contre le FC Bavois puis vendredi face à Sochaux – ont toutes deux été renvoyées. «Ce n’est pas idéal, souffle le no1 d’YS, mais j’ose espérer que nos dirigeants nous trouveront un autre adversaire en fin de semaine. Jusqu’à présent, nous arrivons à compenser cette absence de matches par la grande intensité qu’exige le coach lors des séances d’entraînement. Mais il faudrait au moins jouer deux fois pour avoir le bon rythme.» A moins de dénicher in extremis un nouvel adversaire, les Nord-Vaudois entameront donc le championnat avec le seul match contre le FC Bulle, prévu mardi prochain, dans les jambes…
Difficile de faire mieux
Un handicap certain au moment d’aborder une seconde phase durant laquelle YS nourrit l’ambition de confirmer son rang. «Nous savons tous qu’il sera difficile de faire mieux ce printemps, prévient Martin, mais nous sommes tous très motivés à montrer que nous en sommes capables. Raison pour laquelle nous avons décidé de garder la même ligne directrice qu’en juillet dernier. A savoir de ne pas penser plus loin qu’à la rencontre suivante et d’aborder chaque rendez-vous avec la même humilité et la même envie de nous faire plaisir, sans nous fixer d’objectifs à long terme qui mettraient sur le groupe une pression inutile et probablement néfaste.»
Quant à savoir si cette légèreté permettra au club vaudois de continuer de surprendre de façon positive, il faudra attendre le verdict de ces premières échéances qui verront YS se déplacer à Bellinzone, avant de recevoir SLO puis de se rendre à Aarau. Trois duels qui permettront déjà de se rendre compte si l’équipe de Marco Schällibaum pourra au moins continuer de jouer les trouble-fête.