Assassinat du père HamelLa justice française inflige de huit à treize ans aux trois accusés présents
La Cour d’assises spéciale de Paris a condamné, mercredi, trois proches des assassins du père Hamel dans son église, en 2016. Ils sont coupables d’avoir apporté de l’aide aux djihadistes.
Le 26 juillet 2016, douze jours après un attentat qui avait fait 86 morts à Nice, le père Jacques Hamel, 85 ans, était égorgé à la fin d’une messe devant trois religieuses et un couple de paroissiens, dans sa petite église de Saint-Etienne-du-Rouvray, dans la banlieue de Rouen. Un paroissien octogénaire avait également été grièvement blessé.
Les deux assaillants, Adel K. et Abdel-Malik P., 19 ans, qui se réclamaient du groupe État islamique (EI), avaient été tués par les forces de l’ordre à leur sortie de l’église. Mais les trois accusés présents devant la Cour d’assises spéciale de Paris, trois membres de leur entourage familial ou téléphonique, jugés depuis le 14 février pour «association de malfaiteurs terroriste», écopent de huit ans de prison pour Yassine S., de dix ans Farid K. et de treize pour Jean-Philippe J. Le ministère public avait requis entre sept et quatorze ans de détention à leur encontre.
Le quatrième accusé, Rachid K., propagandiste du groupe État islamique présumé mort en Irak, a été condamné en son absence à la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, pour «complicité» dans l’assassinat du père Hamel.
Une période de sûreté des deux tiers a été prononcée pour Jean-Philippe J. et Farid K., ainsi que, pour les trois accusés, un suivi sociojudiciaire d’une durée de cinq ans après leur sortie de prison, comprenant notamment une obligation d’activité professionnelle ou de formation et une obligation de soins.