Harcèlement sexuelUn fils du coiffeur Jacques Dessange inculpé par la justice française
Le cadet du coiffeur français est accusé, par une ancienne employée, d’appels téléphoniques malveillants, de violences volontaires ou de harcèlement sexuel. Et ce jusqu’à son départ du groupe.
Benjamin Dessange, le fils cadet du coiffeur français mondialement connu Jacques Dessange, décédé en 2020, a été inculpé, mi-octobre, pour harcèlement sexuel aggravé à l’égard d’une ancienne cadre du groupe de coiffure, qui avait porté plainte contre lui en 2014. Il «conteste toujours l’intégralité de ce qu’on lui reproche», a déclaré, vendredi, son avocat, estimant que cette inculpation ne reposait «que sur la pression médiatique qui pèse sur la justice dans ce type de dossiers».
L’affaire a commencé quand une ancienne employée du groupe Dessange a porté plainte contre l’héritier du coiffeur des stars, une première fois en 2014, puis en 2015. Cette femme l’accusait d’appels téléphoniques malveillants, de violences volontaires et de harcèlement sexuel, racontant qu’à partir de 2011, celui qui était devenu président de Dessange international avait adopté «une attitude déplacée» à son égard et lui avait envoyé une multitude de SMS à caractère sexuel. Et ce pendant deux ans, jusqu’à ce qu’elle quitte le groupe.
D’autres femmes auraient été «ciblées»
Entendues par les enquêteurs, plusieurs femmes ayant aussi travaillé dans l’empire Dessange ont dit avoir observé une dégradation de l’état physique et psychologique de la jeune femme au cours de ces deux années. D’autres ont raconté avoir reçu des SMS et avoir été la cible d’avances répétées du patron.
Entendu par la police, Jacques Dessange avait enfoncé le clou. «Le côté dragueur de Benjamin, on ne peut pas le lui reprocher, mais le problème, c’est qu’il vire les femmes qui ne veulent pas», avait-il asséné lors d’une audition. Les relations entre le père et le fils étaient notoirement difficiles depuis 2008.
«Mon père a créé une vendetta»
Convoqué le 11 juillet 2018, Benjamin Dessange avait nié les faits et affirmé qu’il entretenait une relation sexuelle consentie avec la plaignante, ce que cette dernière conteste. Lors de son interrogatoire, le 13 octobre, Benjamin Dessange a de nouveau nié les faits, affirmant que ces accusations procédaient d’une «volonté de nuire». «Elle avait beaucoup de contacts avec mon père et mon père a créé une vendetta», a-t-il déclaré.