Lausanne / ZurichDes milliers de faux «20 minutes» distribués dans les caissettes
Des lecteurs ont pu être surpris par des faux journaux produits par Greenpeace mardi matin. «20 minutes» a pris des mesures judiciaires.
- par
- La rédaction 20 minutes
Une édition intitulée «22 octobre» à la mise en page extrêmement semblable à celle de «20 minutes» s’est glissée dans les caissettes de Lausanne et de Zurich mardi matin. La publication a été tirée en allemand et en français à 420’000 exemplaires, dont 30’000 ont été déposés illégalement dans les caissettes à journaux des deux villes. Les exemplaires restants seront envoyés directement aux ménages par voie postale selon un communiqué envoyé par les activistes de Greenpeace.
«20 minutes» condamne fermement cette action : «Nos lecteurs ont été délibérément trompés et manipulés. Nous sommes politiquement neutres et indépendants sur le plan journalistique», déclare le CEO Bernhard Brechbühl. Le droit des marques a été violé par l'utilisation du logo modifié ainsi que de la maquette. En outre, le réseau de distribution a été utilisé de manière abusive.
Mardi matin, les faux journaux ont rapidement été retirés des boîtes avant d’être détruits. De son côté, TX Group, éditeur de «20 minutes», a fait appel à la justice. Il a demandé des mesures provisionnelles afin d’interdire aux activistes de diffuser leur publication que ce soit sur le web ou via un tous-ménages.
Wiesel «désapprouve»
L’humoriste suisse Thomas Wiesel a d’ores et déjà montré son mécontentement quant à l’utilisation de son image et de ses propos parus dans la fausse édition: «Greenpeace m’a contacté en parlant d’un journal pour les élections et de publications sur leurs réseaux. En tant que soutien de la cause, j’ai accepté de rédiger deux citations et leur ai envoyé une photo», précise-t-il. Et de poursuivre: «Je découvre aujourd’hui la forme que prend leur journal et la stratégie de diffusion via les caissettes. Je reste un soutien de la cause mais je désapprouve cette forme, qui brouille les pistes et renforce la méfiance envers l’information, à un moment où on en a déjà bien assez.»
Pas une première
Ce n’est pas la première fois que la marque 20 minutes fait l’objet d’un détournement d’image. En novembre 2021, les caissettes de Genève et Lausanne avaient été inondées d’exemplaires pirates diffusant une propagande anti loi Covid. Plus récemment, c’est l’UDC qui s’est inspiré un peu trop librement des titres et logos de «20 minutes» dans le cadre de sa campagne pour les élections fédérales du 22 octobre.