FranceL’incendiaire de la cathédrale de Nantes écope de 4 ans de prison
Un Rwandais de 42 ans, ancien bénévole de la cathédrale, a été reconnu coupable, mercredi, d’avoir allumé le feu qui a embrasé le bâtiment religieux en 2020.
Un ressortissant rwandais de 42 ans a été condamné, mercredi en France, à 4 ans de prison pour avoir incendié, en 2020, la cathédrale de Nantes (ouest), dans laquelle il était bénévole. Le Ministère public avait requis entre 6 et 8 ans de prison à son encontre.
Le Tribunal correctionnel de Nantes, devant lequel comparaissait Emmanuel Abayisenga, l’a reconnu coupable, mais a estimé que le discernement de cet homme instable psychologiquement était altéré au moment des faits.
Dans une procédure distincte, l’accusé est inculpé pour l’assassinat d’un père supérieur en août 2021 à Saint-Laurent-sur-Sèvre (ouest), où il était accueilli par la congrégation des missionnaires montfortains.
Un préjudice évalué à plus de 40 millions d’euros
Le 18 juillet 2020 au matin, il avait allumé trois foyers d’incendie dans la cathédrale de Nantes, causant notamment la destruction d’un grand orgue datant de 1619 et d’un tableau de 1836. Le préjudice a été chiffré par l’État français, propriétaire de l’édifice, à plus de 40 millions d’euros. L’incendie était survenu quinze mois après celui de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui avait soulevé une vague d’émotion internationale.
Face au tribunal, Emmanuel Abayisenga a reconnu les faits et expliqué qu’il s’était rendu le matin dans la cathédrale pour prier afin de «trouver un apaisement». Mais il avait ensuite «perdu le contrôle» en passant devant un endroit de l’édifice où il avait subi une agression fin décembre 2018.
Requérant d’asile débouté
«Depuis ce jour, je regrette ce qui s’est passé, avait-il dit. Je voulais donner ma contribution au pays qui m’a accueilli mais ça ne s’est pas passé comme ça.» Arrivé en France en 2012, l’accusé était bénévole pour le diocèse de Nantes depuis 2016. Après le rejet de ses demandes d’asile, il était visé par un arrêté d’expulsion du territoire français.