Les anecdotes de Jacky Delapierre«On a joué à un jeu et j'ai perdu»
Monter un meeting comme Athletissima est un métier pas comme les autres. Jacky Delapierre fait ça mieux que personne depuis des années et l'édition 2022 aura encore une affiche de rêve. On vous raconte ça en dix épisodes et on enchaîne avec le 100 mètres femmes.
- par
- Robin Carrel
«Cette histoire est drôle aussi! En début de saison, tu as toujours le choix de demander qui tu veux, pour tes meetings. Et puis tu as encore de l'argent, parce que tu n'as rien dépensé jusqu'ici. Moi, j'ai toujours dit qu'à Athletissima, c'était Shelly-Ann Fraser-Pryce qui était au-dessus au niveau du charisme et puis on peut voir aussi les résultats! Et puis elle est déjà venue souvent ici, alors je me suis mis assez vite d'accord avec elle.
Ensuite, on a commencé à parler avec des autres et, parmi elles, on a parlé avec Shericka Jackson. Avant qu'elle soit championne du monde, alors je ne l'ai pas payée très cher. Aussi parce que je connais bien son coach. C'est un type avec qui j'ai pas mal collaboré. Là, on avait mis un bonus à quatre chiffres au cas où elle serait médaillée d'or aux Mondiaux! Tout en se disant qu'elle n'allait pas l'être, hein…
Après, je me suis dit que je n'allais pas prendre Elaine Thompson-Herah. Cette Jamaïcaine n'est pas charismatique. Pas franchement agréable. Elle fait un peu tout le temps la tête... Et puis elle voulait beaucoup d'argent. Parce que son palmarès est un peu différent de Fraser-Pryce. Moi, ça m'embêtait alors on lui a proposé un prix bas en se disant qu'ainsi, elle n'allait pas venir! Et puis c'est là qu'elle m'a dit oui... Du coup elle vient, mais pour pas cher. Elle sera à Athletissima parce qu'on a joué à un jeu et que j'ai perdu.
Encore une fois, si on prend par rapport aux derniers Mondiaux - et j'aurais aussi pu prendre Dina Asher-Smith, mais elle a arrêté de s'entraîner -, sept sur les huit finalistes seront à Lausanne. C'est pas mal, hein?»
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