En prison pour avoir diffusé des vidéos intimes d’un élu

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Affaire GriveauxSix mois de prison pour la diffusion de vidéos intimes

La justice française a condamné l’artiste russe, Piotr Pavlenski, via une peine aménagée comportant le port d’un bracelet électronique.

L’artiste russe Piotr Pavlenski (à droite) et sa compagne Alexandra de Taddeo (à g.), tenant son livre «L’Amour L’Amour», arrivent à leur procès, après que le couple a divulgué des vidéos intimes d’un homme politique français, à Paris, le 28 juin 2023

L’artiste russe Piotr Pavlenski (à droite) et sa compagne Alexandra de Taddeo (à g.), tenant son livre «L’Amour L’Amour», arrivent à leur procès, après que le couple a divulgué des vidéos intimes d’un homme politique français, à Paris, le 28 juin 2023

AFP

L’artiste russe Piotr Pavlenski a été condamné mercredi, à Paris, à six mois de prison ferme - une peine aménagée via le port d’un bracelet électronique - pour avoir diffusé les vidéos à caractère sexuel qui ont entraîné la chute de l’ex-ténor de la majorité, Benjamin Griveaux, en février 2020. Sa compagne Alexandra de Taddeo, qui avait eu une brève relation avec l’ancien porte-parole du gouvernement en 2018, s’est vu infliger six mois de prison avec sursis pour avoir conservé les vidéos mais aussi pour avoir participé à leur diffusion, ce qu’elle contestait. Les deux prévenus ont aussi été condamnés à verser près de 15’000 fr, de dommages et intérêts à Benjamin Griveaux, ainsi que près de 5000 fr. pour frais d’avocats.

Pior Pavlenski a indiqué en sortant de la salle d’audience qu’il ne ferait pas appel. Pour l’avocat de Benjamin Griveaux, Richard Malka, «les élucubrations artistiques de l’un et les dénégations de l’autre ont été rejetées par le tribunal». Piotr Pavlenski, connu pour des performances extrêmes en Russie et réfugié en France depuis 2017, revendique depuis l’origine cette diffusion comme un événement d’«art politique».

«Naufrage voyeuriste»

Alors candidat LREM (aujourd’hui Renaissance) à la mairie de Paris, Benjamin Griveaux avait abandonné le 14 février 2020, la campagne en fustigeant des «attaques ignobles mettant en cause (sa) vie privée». Moins de 48 heures plus tôt, des vidéos d’un homme se masturbant avaient été publiées sur un site baptisé «Pornopolitique», dont le lien était relayé sur les réseaux sociaux. Ces vidéos avaient été adressées par Benjamin Griveaux à Alexandra de Taddeo entre mai et août 2018. Elles avaient fait l’objet d’un montage avec des captures d’écran de messages échangés entre eux.

Cette démission de l’ancien secrétaire d’État et député avait provoqué un scandale politique: gauche et droite avaient critiqué unanimement un «naufrage voyeuriste» et une «menace pour la démocratie».

(AFP)

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