EspagneÉruption aux Canaries: vols annulés sur l’île de La Palma
Dimanche, c’était le deuxième jour consécutif que les avions se retrouvaient cloués au sol en raison des cendres du volcan en éruption Cumbre Vieja, sur l’île espagnole de La Palma
Les avions étaient tous cloués au sol dimanche à l’aéroport de La Palma, sur l’archipel des Canaries, pour la deuxième journée consécutive, en raison du nuage de cendres qui s’échappe du volcan Cumbre Vieja, en éruption depuis un mois.
Les compagnies aériennes ont annulé les 38 vols prévus dimanche, la plupart d’entre eux en provenance et à destination des autres îles de l’archipel, a déclaré un porte-parole de l’aéroport. Seuls 4 des 34 vols programmés samedi se sont déroulés comme prévu.
La compagnie aérienne locale, Binter, a indiqué dans un communiqué qu’elle reprendrait son activité «dès que possible et dès que les conditions permettront d’assurer des vols en toute sécurité».
Sept mille personnes évacuées
Ce n’est pas la première fois que les connexions aériennes avec cette île de l’archipel atlantique des Canaries – situé en face du Maroc – sont affectées depuis que le volcan Cumbre Vieja (situé à 15 km de l’ouest de l’aéroport de La Palma) est entré en éruption le 19 septembre, pour la première fois en 50 ans.
L’éruption volcanique sur cette petite île qui compte 85’000 habitants n’a fait aucune victime, mais a causé des dégâts importants et provoqué l’évacuation de 7000 personnes, dont certaines ont tout perdu sous les coulées de lave.
Au total, 750 hectares et plus de 1800 bâtiments ont été ravagés par cette éruption volcanique, qui ne montre pas de signe d’accalmie, selon de nouvelles estimations du système européen de mesures géospatiales, Copernicus. «Nous sommes à la merci du volcan, lui seul peut décider quand tout cela sera fini», a déclaré le chef du gouvernement régional, Angel Victor Torres, devant les journalistes.
«Nous serons là»
Le gouvernement central espagnol et le gouvernement régional des Canaries ont déboursé 300 millions d’euros pour la reconstruction de l’île, qui vit principalement du tourisme et des plantations bananières.
«Nous serons là jusqu’à ce que nous ayons reconstruit 100% de ce que le volcan a détruit», a déclaré jeudi le Premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, dans une interview à la chaîne de télévision privée La Sexta. Il s’est engagé à «dépenser tout l’argent nécessaire pour reconstruire cette merveilleuse île».
L’île de La Palma connaît actuellement sa troisième éruption en un siècle, après celles du volcan San Juan en 1949 et du Teneguia en 1971, qui avaient fait moins de dégâts matériels mais avaient causé la mort de trois personnes.