Test express«Bayonetta 3», le délire s’invite sur la Switch
Un jeu de niche japonais étourdissant se déchaîne sur la portable de Nintendo. Encore faut-il vouloir suivre.
- par
- JChC
Jeu d’action nippon du premier au dernier pixel, «Bayonetta 3» donne à conduire un pur fantasme féminin. Une femme à lunette surnaturelle, aux formes parfaites, à la souplesse légendaire, surarmée, au sourire de celle à qui on ne la fait pas et aux yeux pétillants d’intelligence. Dans un monde en perpétuel mouvement, Bayonetta combat des hordes de créatures tirées d’un délirant bestiaire fantastique, des petites, des moyennes et des très grosses créatures. Hébergée en exclusivité sur la plateforme Switch, la sorcière caustique précipite le joueur dans un tourbillon insensé qui ne s’arrête que pour surprendre (brefs passages en mode 2d, par exemple) avant d’en remettre d’épuisantes couches.
De deux choses l’une, soit on adhère au délire, soit on finit par le rejeter. Nipponophile modéré, on a décroché très vite pour se mettre en mode spectateur. On admire la belle ouvrage, l’exploit technique qui consiste à parvenir à faire tourner ces danses insensées sur une machine sous dimensionnée en termes de puissance. On relève aussi que le meilleur côtoie le médiocre en termes de graphismes mais que c’est le meilleur qui reste en mémoire.
«Bayonetta 3», pour les fans? Absolument. On craint aussi, époque oblige, que la sexualisation poussée de notre héroïne – cuir moulant, chorégraphies sensuelles et regard parfois appuyé sur le fessier de la donzelle – ne froisse quelques sensibilités.
«Bayonetta 3», PlatinumGames, un joueur, dispo. sur Nintendo Switch, sortie le 28 octobre 2022.