Le Conseil fédéral appelé à «réguler activement» les loups

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SuisseLe Conseil fédéral appelé à «réguler activement» les loups

«Une coexistence acceptable» entre le loup, l’homme et les animaux de rente passe par «une surveillance et une régulation active» des meutes de loups affirment les cantons alpins.

Les populations de loups ont cru dans l’espace alpin.

Les populations de loups ont cru dans l’espace alpin.

AFP

Alors que la population de loups croît de manière exponentielle dans l’espace alpin, la Conférence gouvernementale des cantons alpins (CGCA). veut que les meutes soient activement régulées par «un cadre défini, afin de permettre une coexistence acceptable entre le loup, l’être humain et les animaux de rente dans les Alpes». Elle appelle aujourd’hui le Conseil fédéral à agir car, selon elle, «de janvier à fin août 2022, les loups ont déjà attaqué un millier de moutons et de vaches dans les cantons de montagne du Valais, d’Uri, du Tessin, de Glaris et des Grisons».

État du nombre d’attaques au 31 août 2022.

État du nombre d’attaques au 31 août 2022.

Annexe au communiqué de presse de la CGCA/Capture d’écran

Pour la CGCA, «ce cadre doit reposer sur une protection efficace des troupeaux et une gestion active des loups», précise un communiqué de presse. S’appuyant sur une étude de l’institut pour la biologie de la faune sauvage et la chasse (IWJ), la CGCA propose que «le nombre de loups ou de meutes de loups soit surveillé et régulé activement, de manière similaire à ce qui se fait déjà avec succès pour les bouquetins».

Avec un recensement systématique et une analyse des évolutions potentielles, la Suisse aura une base de gestion durable du loup, assure la CGCA. «En se fondant sur cette base, la Confédération doit établir des planifications de tirs par canton afin de réduire les conflits avec les êtres humains et leurs animaux de rente et de maintenir les populations de loups à une taille convenable, qui garantisse la survie du loup et soit acceptable pour la population concernée», poursuit-elle. Comme la surveillance et la gestion du loup incombent aux cantons, la CGCA demande à la Confédération d’accroître le soutien financier qu’elle leur apporte.

Soutien financier attendu

La CGCA appelle aussi la Confédération à poser «des directives claires sur les surfaces et pâturages qui peuvent être protégés au prix d’efforts raisonnables». Seule manière d’assurer une protection durable des troupeaux. Mais cela «entraîne des coûts financiers et en personnel importants et impose des exigences élevées au personnel d’alpage».

En conséquence, «les futurs concepts de protection doivent tenir compte des différences entre les exploitations d’alpages, les conditions du personnel d’alpage doivent être améliorées et les investissements consentis pour la protection des troupeaux doivent être pris en compte dans un système de contributions étendu», demande la CGCA, qui conclut en affirmant que ce soutien financier «ne doit toutefois pas grever le budget agricole».

«Une protection forte et robuste» nécessaire

(comm/aze)

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