Suisse: Les parkings rapportent «jusqu’à 4 fois plus» que la location d’apparts

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SuisseLes parkings rapportent «jusqu’à 4 fois plus» que la location d’apparts

Le Surveillant des prix montre que «des disparités considérables» existent quant aux tarifs de stationnement sur la voie publique pratiqués dans les grandes villes de Suisse.

Les taxes de stationnement ne sont pas équivalentes dans toutes les villes.

Les taxes de stationnement ne sont pas équivalentes dans toutes les villes.

20min/Marvin Ancian

Les tarifs de stationnement sur la voie publique pratiqués dans les grandes villes de Suisse (plus de 20’000 habitants) et les recettes qui en découlent connaissent de fortes disparités, dévoile le Surveillant des prix, dans sa newsletter publiée ce jeudi. Les données recueillies montrent que «les places de stationnement rapportent jusqu’à 4 fois plus que la location d’appartements».

Concernant les places de stationnement sur la voie publique avec des horodateurs (zone blanche), le Surveillant des prix constate que de manière générale «des disparités importantes sont constatées dans toutes les catégories de prix. Plus le stationnement dure, plus l’écart entre les tarifs augmente».

Jusqu’à 24 h de stationnement en zone blanche, «la fourchette dans la catégorie la plus chère (ou unique) va de 6 à 36 francs» (voir graphique). En Suisse, 14 grandes villes proposent des places pour stationner jusqu’à 24 h. Les données du Surveillant des prix révèlent que seules sept d’entre elles ne demandent pas plus de 30 francs.

Prix pour un stationnement jusqu’à 24 h en zone blanche.

Prix pour un stationnement jusqu’à 24 h en zone blanche.

Newsletter Surveillant des prix/Capture d’écran

Partant de l’hypothèse qu’«une place de stationnement a une surface de 12 m²», 30 francs pour 24 heures «équivaut à une location mensuelle de 75 francs par m² (30 fr./12*30 jours), soit 4 fois le loyer moyen d’un logement par m² selon l’Office fédéral de la statistique», a calculé le Surveillant des prix.

Conscient que «les villes utilisent parfois ces taxes pour gérer certains paramètres comme le volume du trafic, la pollution de l’air, le bruit et la disponibilité des espaces publics et privés», le Surveillant des prix estime cependant qu’«une telle amplitude s’explique difficilement».

Il juge que «des taxes trop élevées comportent des effets pervers: elles permettent par exemple de louer des places de stationnement privées beaucoup plus cher, ce qui entraîne une valorisation massive des terrains privés, mais surtout, elles impactent de manière disproportionnée les catégories inférieures de revenus, notamment celles qui, pour des raisons diverses, ne peuvent se passer d’une voiture et pour qui les transports publics ne constituent pas une alternative».

Méthodologie de l’enquête

(comm/aze)

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