EurovisionLe candidat italien est «impressionné» par la voix grave de Remo Forrer
Marco Mengoni va chanter le titre «Due Vite» lors de la finale le 13 mai à Liverpool. Il nous parle de ses coups de cœur du concours.
Il est une superstar en Italie. Marco Mengoni remplit des stades de 70 000 personnes chez nos voisins transalpins et il vient de donner un concert à guichets fermés à Zurich, fin avril. Il y reviendra d’ailleurs le 31 octobre prochain. Ce sera à l’Hallenstadion. Le chanteur de 34 ans se prépare désormais à défendre les couleurs de son pays lors de la finale de l’Eurovision à Liverpool, samedi 13 mai.
Marco Mengoni chantera le titre «Due vite» qui a remporté le célèbre Festival de Sanremo en février dernier. Concours qu’il a déjà gagné il y a exactement dix ans. Cela signifie que l’artiste participe également pour la deuxième fois à l’Eurovision – il a terminé 7e. Que va-t-il faire différemment cette fois-ci? Il se confie avant le grand événement.
Dix ans après votre victoire au Festival de Sanremo, vous avez décidé d’y revenir. Pourquoi?
Pour célébrer le 10e anniversaire de ma participation. (Rires.) Je commence peut-être une nouvelle tradition? On verra si je me présente à nouveau dans une décennie. Blague à part, c’était certainement le bon moment. Lors d’une séance d’écriture pour le nouvel album, le morceau «Due Vite» est né et je me suis dit: «Et si on tentait le coup?» Tout va bien dans ma vie professionnelle et je voulais me mettre au défi. Finalement, tout s’est bien passé.
Quel moment avez-vous particulièrement apprécié lors du Festival de Sanremo?
La soirée dédiée aux reprises. J’ai chanté «Let It Be» des Beatles avec le Kingdom Choir. Cela a été un moment vraiment spécial.
Quel sujet abordez-vous dans «Due Vite», le titre que vous présenterez aussi à l’Eurovision?
Ce morceau n’est pas facile à raconter. Il a plein de messages. Il met en avant nos pensées les plus profondes. Celles qui sont enfouies dans notre inconscient et qui refont surface seulement durant la nuit ou dans nos rêves, alors que pendant la journée on a tendance à les oublier. Je fais référence à ces deux vies que chaque personne peut avoir.
Ce sera la deuxième fois que vous allez concourir à l’Eurovision. Avez-vous eu des doutes avant d’accepter d’y revenir?
Non. En revanche, je ne savais pas trop si je devais participer avec cette chanson ou une autre. Mon disque était en train de gentiment se terminer et je me demandais s’il y avait peut-être un titre plus adéquat pour l’Eurovision. Finalement, comme «Due Vite» est le premier single, cela m’a paru logique de le garder.
Votre album «Materia (Prisma)» sortira le 26 mai prochain.
Et j’ai hâte qu’il sorte. C’est un disque très intense. On a fait très attention à la rythmique, et de manière générale il est très riche. J’aborde plusieurs messages et plusieurs genres. Il y a plein de couleurs différentes… Je ne peux pas trop en parler avant la sortie. Je vous laisserai le découvrir le jour de sa sortie.
Quel est votre objectif pour la finale de l’Eurovision?
Je veux m’amuser. C’est tout. C’est le même objectif que j’avais pour Sanremo. Quand je l’avais fait il y a dix ans, j’étais évidemment beaucoup plus jeune, l’anxiété et la pression ont eu raison de moi. Ce sont des erreurs que j’ai envie d’éviter cette fois-ci. Je veux juste arriver sur scène heureux et fier de ce que je vais proposer. Je ne pense pas au classement. Tous les artistes sont là pour un objectif: transmettre un message en espérant toucher le plus de monde possible.
Votre performance sera-t-elle similaire à celle de Sanremo?
Ce ne sera pas du tout la même qu’au Festival de Sanremo. Il y a dix ans, j’étais sur scène complètement seul en chantant «L’essenziale» (ndlr.: vidéo ci-dessous). Je ne voulais montrer que l’essentiel, et cela m’a permis de me classer 7e. Cette fois-ci, il va falloir mettre en scène cette relation entre le monde du rêve et la vie de tous les jours.
Quelle chanson appréciez-vous à l’Eurovision cette année?
J’ai tout écouté assez rapidement. Certains morceaux plus longtemps que d’autres. Je vais voir une nouvelle fois la candidate suédoise, Loreen, lors de cette édition. Elle avait gagné l’année avant ma participation. Son morceau «Tattoo» est très joli. J’aime aussi la France, la Norvège et l’Espagne…
Et le titre suisse?
Je viens à peine de rencontrer Remo Forrer. Sa voix m’a impressionné. Lors du premier couplet de «Watergun», son timbre a beaucoup de profondeur. Une profondeur que l’on ressent aussi lorsque l’on parle avec lui. J’ai remarqué que, malgré son jeune âge (ndlr.: il a 21 ans), il a de l’expérience.
Les 26 pays qualifiés pour la finale: