FranceAvant sa mort, la youtubeuse Mava Chou avait déposé une plainte pour harcèlement
L’influenceuse d’origine genevoise avait déposé une plainte le jour de son décès contre son ex-mari et contre X pour harcèlement moral. Les causes de sa mort restent encore inconnues.
Juste avant son décès, la youtubeuse connue sous le pseudo de «Mava Chou», cible de violentes critiques sur internet, avait déposé une plainte devant la justice française contre son ex-mari et contre X pour harcèlement moral, a-t-on appris dimanche auprès de son avocat.
«Une plainte a été déposée au nom de Maëva (Frossard, son vrai nom, ndlr) et de son nouveau conjoint pour harcèlement moral et provocation au suicide contre son ex-mari et contre X. Malheureusement la plainte est partie le jour de son décès», a indiqué à l’AFP Me Stéphane Giuranna, avocat à Épinal (est de la France), confirmant une information du quotidien Vosges Matin.
Le décès mercredi «en fin de journée» de la femme de 32 ans, mère de quatre enfants et connue pour relater depuis des années sa vie en vidéo, a été annoncé jeudi sur son compte Facebook dans un «post validé par sa famille» qui ne précisait pas les causes de sa mort et demandait de «ne pas chercher à en savoir plus».
«La peur doit changer de camp»
Selon Me Giuranna, «Mava Chou», qui comptait 151’000 abonnés à sa chaîne YouTube, 38’000 sur Facebook et 90’000 sur Instagram, avait déjà déposé cinq plaintes directement au commissariat depuis mai 2020 en raison des attaques la visant sur internet, mais ces plaintes «n’avaient rien donné».
«Aujourd’hui, pour moi, cela s’apparente à un homicide des temps modernes. Vous pouvez tuer quelqu’un avec quelques paroles, des fausses informations et du harcèlement», a considéré l’avocat. Celui-ci compte maintenir la plainte, celle-ci ayant été déposée également au nom du nouveau compagnon de la youtubeuse.
«Il faut absolument que les pouvoirs publics réagissent, durcissent les législations, donnent les moyens aux services d’enquêteurs d’identifier les harceleurs qui sont des lâches, écrivent derrière leur écran et se sentent tout-puissants, il faut que la peur change de camp», a ajouté Me Giuranna. Contacté dimanche par l’AFP, le Parquet d’Épinal n’avait pas répondu dans l’immédiat.