Attentats de BruxellesDébut du premier interrogatoire de Salah Abdeslam et des autres accusés
Les neuf coaccusés des attentats de Bruxelles, en 2016, seront questionnés ensemble, autour de différents thèmes. Les interrogatoires sont prévus sur deux semaines, après une pause pour Pâques.
Au procès des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016, l’interrogatoire des neuf accusés a commencé mercredi, devant la Cour d’assises de la capitale belge, dans une salle d’audience assez clairsemée. C’est la première fois depuis l’ouverture du procès, le 5 décembre, que la Cour présidée par la juge Laurence Massart aura l’occasion d’entendre la parole de Salah Abdeslam et des huit autres hommes impliqués dans le double attentat islamiste de mars 2016, qui a fait 32 morts.
Un dixième accusé, Oussama A., considéré comme le donneur d’ordre des attaques de Bruxelles, après avoir coordonné les attentats du 13 novembre 2015 en France, est jugé en son absence. Il est présumé mort en zone irako-syrienne.
La présidente a ouvert l’audience peu avant 9h30, en interrogeant les accusés sur leur personnalité. Le premier à être entendu a été Bilal E.M., un Belgo-Marocain de 34 ans, ancien combattant du groupe État islamique (EI) en Syrie et membre de la cellule djihadiste impliquée dans les attentats de Bruxelles.
Après l’examen de personnalité des accusés présents, la Cour doit entamer un interrogatoire «par thème». Salah Abdeslam et ses coaccusés ne témoigneront donc pas l’un après l’autre, comme ce fut le cas au procès des attentats du 13-Novembre à Paris, mais ensemble, autour de différentes thématiques.
Ils risquent la perpétuité
Les interrogatoires sont prévus sur deux semaines, mais le calendrier a été souvent bousculé depuis le début de l’audience. Initialement, la parole devait être donnée aux accusés lundi, mais l’absence d’un juge assesseur, pour raisons médicales, a contraint la Cour à réorganiser son planning. Les interrogatoires doivent reprendre jeudi, avant de s’interrompre dès vendredi, pour cause de week-end pascal. Ensuite, ils ne recommenceront que mardi.
Cinq des neuf accusés jugés en Belgique, dont Salah Abdeslam, ont déjà été condamnés à de lourdes peines, en juin, par la justice française, pour leur implication dans les attentats du 13 novembre 2015, à Paris, qui ont fait 130 morts. Les cinq encourent la réclusion criminelle à perpétuité en Belgique.