SuissePeut-être un congé payé en cas de fausse couche
Une commission des États a déposé un postulat pour que le Conseil fédéral réfléchisse à l’instauration d’un congé payé en cas de fausse couche ou de mort périnatale au cours de la grossesse.
![Christine Talos](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/b90562b8-60f7-489e-9b13-f3fb7dba0be9.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C1639%2C2048&fp-x=0.48688224527150703&fp-y=0.3447265625&crop=focalpoint&s=dc784a6cc1be1f40b2f04ab98e9ff953)
![Actuellement, les femmes qui subissent des fausses couches ou qui doivent faire face à un décès périnatal avant la 23e semaine de grossesse n’ont droit à aucun congé. Actuellement, les femmes qui subissent des fausses couches ou qui doivent faire face à un décès périnatal avant la 23e semaine de grossesse n’ont droit à aucun congé.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/03/22989f92-d0de-4b3b-83ef-79b6523d577c.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=e64f73b316e985bf19b59d012b616a47)
Actuellement, les femmes qui subissent des fausses couches ou qui doivent faire face à un décès périnatal avant la 23e semaine de grossesse n’ont droit à aucun congé.
20min/Celia NoglerLes femmes qui font des fausses couches auront peut-être bientôt droit à un congé payé. En effet, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des États (CSSS-E) souhaite charger le Conseil fédéral d’envisager l’instauration d’un congé payé en cas de fausse couche ou de mort périnatale (soit la perte d’un enfant en cours de grossesse suite à la découverte d’une anomalie fœtale grave ou un décès in utero). Elle a décidé, à l’unanimité, de déposer un postulat en ce sens, fait-elle savoir mardi.
Pas de congé avant la 23e semaine
Actuellement, les mères ont droit à une allocation de maternité en cas de mort périnatale dès la 23e semaine de grossesse (date à partir de laquelle le bébé est considéré comme viable). Mais la loi n’accorde aucun jour de congé à une femme qui fait une fausse couche avant cette 23e semaine, avait expliqué le Conseil fédéral en 2019 en réponse à une interpellation de l’ex-conseiller national Mathias Reynard (PS/VS). Au niveau juridique, une fausse couche avant cette période-là est en effet considérée, au sens du Code des obligations, «comme un empêchement de travailler qui ne provient pas de la faute de la travailleuse».
Pour le coup, la CSSS-E estime que les conséquences d’événements aussi marquants doivent être mieux prises en considération. Elle a dans la foulée rejeté une initiative du canton du Tessin qui voulait introduire un congé pour les femmes confrontées à de telles situations et qui a motivé le débat en commission. Le canton proposait de suivre l’exemple de la Nouvelle-Zélande, qui accorde un congé de trois jours. Pour la commission, mieux vaut d’abord analyser en détail la situation juridique en Suisse et à l’étranger.