FootballL’Espagne rejoint la Croatie en finale de la Ligue des nations
Les Espagnols se sont imposés jeudi soir en demi-finale contre l’Italie et ont ainsi obtenu leur ticket pour le dernier match, dimanche à Rotterdam.
Quelle semaine pour Rodri! Héros de la finale de Ligue des champions, sa frappe déviée par Joselu à la 88e minute a envoyé l’Espagne en finale de la Ligue des nations en battant l’Italie (2-1), comme il y a deux ans, jeudi à Enschede (Pays-Bas).
La «Roja», battue par la France en 2021 (2-1), défiera dimanche la Croatie de Luka Modric, qui a laissé une impression de force tranquille contre les Pays-Bas (4-2 a.p.) la veille.
Une frappe puissante de Rodri, comme avec Manchester City pour battre l’Inter Milan (1-0), samedi, a trouvé le joueur de l’Espanyol, qui comme Modric (37 ans) se bonifie avec l’âge: Joselu a marqué trois buts en trois sélections, à 33 ans!
Il venait de remplacer Alvaro Morata (84e) en pointe, encore généreux mais toujours en manque de réussite, comme sur cette frappe en pivot maligne passée d’un rien à côté (49e).
Rodri et Joselu ont soulagé leur sélectionneur Luis de la Fuente, très critiqué après la défaite en Écosse (2-0) en qualification pour l’Euro 2024. Son choix d’une charnière centrale à l’accent français a finalement porté ses fruits, après des débuts difficiles.
Le Normand coûte un penalty
Robin Le Normand a bien mal entamé sa toute première sélection avec son pays d’adoption: sa main sur un centre de Nicolo Zaniolo a coûté un penalty à son équipe, transformé par Ciro Immobile (11e) pour l’égalisation.
Le Breton de la Real Sociedad s’est frotté les cheveux, et les grands écrans du Grolsch, le stade du FC Twente, ont surpris son visage dépité.
Son partenaire Aymeric Laporte, qui jouait lui en rouge pour la 21e fois, a semblé plusieurs fois en difficulté, mais les deux ont bien contenu une Italie toujours en manque cruel de grands attaquants.
Mancini cherche toujours
L’Espagne aussi se cherche un grand buteur, mais Yeremy Pino a profité d’entrée de match (3e) d’une passe dans l’axe de Gianluigi Donnarumma vers Leonardo Bonucci.
Le capitaine s’est trop facilement laissé chiper le ballon par le buteur, et le gardien du Paris Saint-Germain a encore étalé sa fébrilité, comme sur cette sortie au poing un peu faiblarde (52e).
Malgré le retour à une défense à trois, dans un maillot blanc pour célébrer les 125 ans de la FIGC, la fédération italienne de football, Roberto Mancini cherche toujours.
Pour trouver des motifs d’espoirs côté italien, le dynamiteur Wilfried Gnonto étant resté sur le banc, il faut regarder du côté de Davide Frattesi. Le milieu de Sassuolo a cru marquer son premier but en cinq sélections, mais il était hors-jeu d’un bout d’épaule (21e). Puis Unai Simon a sorti sa frappe à bout portant (65e). Il a été remplacé par Marco Verratti, qui a eu droit à son ovation mais n’a pas pesé (76).
Il reste le match pour la 3e place, contre les Pays-Bas, toujours à Enschede, pour voir des progrès de l’Italie.
13-11 pour l’Espagne
Mais l’Espagne était un cran au-dessus et a mérité de remporter ce 40e Italie-Espagne de l’histoire, un duel qui a plus d’un siècle d’histoire, depuis un premier affrontement gagné par les Ibères aux Jeux olympiques d’Anvers en 1920 (2-0).
Ce choc pèse cinq Coupes du monde et cinq Euros au total et a offert des matches de légende à l’histoire du foot, des quarts de finale rejoués (JO 1928 et Mondial 1934) à chaque fois remportés au final par l’Italie, et une finale d’Euro 2012 éclaboussée par la classe espagnole (4-0) et qu’ont jouée Leonardo Bonucci et Jordi Alba, buteur, encore présents sur la pelouse du FC Twente.
L’Espagne mène désormais 13 victoires à 11 (16 nuls), c’est elle qui ira défier la Croatie de Modric, favorite pour décrocher un premier titre.