Bienne - Covid: la police ferme un café ouvert «à tous les humains»

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BienneCovid: la police ferme un café ouvert «à tous les humains»

Contrôlé à plusieurs reprises, un café biennois récalcitrant au certificat Covid a finalement été fermé lundi par la police, avant de rouvrir mardi en terrasse et à l’emporter.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Coup de gueule du gérant après la fermeture lundi du Bar Hasard, rouvert mardi en terrasse et en take away.

Coup de gueule du gérant après la fermeture lundi du Bar Hasard, rouvert mardi en terrasse et en take away.

Lematin.ch/Vincent Donzé


Avec son hashtag «#toutlemondebienvenu», le Bar Hasard a fait fort à Bienne. Son gérant est antivax et l’a fait savoir, notamment par une récolte de signatures contre l’hypothétique obligation de se faire vacciner. Sur la porte vitrée, une affichette prônait la responsabilité individuelle en matière de santé sous le titre «Bienvenue comme être humain». Résultat: une fermeture ordonnée lundi par la police cantonale bernoise, après plusieurs contrôles.

Ouvert 7 jours sur 7 dès 7 h, le minuscule établissement de 19 m² est une institution biennoise réputée depuis 1993 pour la qualité de son café et de son architecture. Le certificat Covid n’y était pas systématiquement contrôlé, en référence à quatre articles de la Constitution fédérale, laquelle proclame que «nul ne doit subir de discrimination», que «toute personne a le droit d’être traitée sans arbitraire», que «tout être humain a droit à la liberté personnelle» et que «la liberté économique est garantie».

Sur une affichette bilingue, le Bar Hasard invoquait la Constitution fédérale.

Sur une affichette bilingue, le Bar Hasard invoquait la Constitution fédérale.

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Après avoir constaté le non-respect des mesures anti-Covid, la police a dénoncé l’établissement auprès du Ministère public, qui fiixera le montant de l’amende. Le Bar Hasard passera à la caisse, mais après 24 heures de fermeture complète, il a rouvert mardi en terrasse et à l’emporter. «La police nous ferme tout de suite le bar si on laisse entrer des êtres humains «non certifiés», explique le gérant sur sa vitrine. Une menace jugée «anticonstitutionnelle».

«Car on déteste la séparation de gens, on préfère désavantager tout le monde», écrit le gérant dans l’urgence. Avant cette fermeture, à Bienne, c’est la gérante du Bistro Farel qui a attiré l’attention en déclarant publiquement sa réticence à contrôler les certificats Covid, un contrôle assimilé à une «discrimination».

Ce bar à café dispose d’une cour intérieure, mais la déclaration de la gérante n’a pas plu à son propriétaire, lequel respecte «les exigences de l’Office fédéral de la santé publique lors des événements» musicaux et culturels organisés à la Maison Farel dans les deux salles du rez-de-chaussée.

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