FootballLes premiers pas de Marco Schällibaum à Yverdon
Le nouvel entraîneur d’Yverdon Sport est arrivé dans le Nord vaudois. Avec le sourire, une réputation et le demi-bonheur d’une promotion fraîchement acquise à Bellinzone.
- par
- Florian Vaney Yverdon
Des poteaux de rugby ont poussé sur le terrain du Stade municipal. Le club de la ville, qui dispute la finale de Ligue nationale A samedi, pourrait ramener le premier titre collectif à Yverdon-les-Bains depuis plus de 30 ans et les honneurs du terrain principal de la Cité thermale lui ont logiquement été réservés.
La vue depuis la petite salle surplombant le rectangle vert où il a été présenté n’a pas manqué d’émouvoir Marco Schällibaum. «Un club de la ville en finale du championnat? J’espère qu’on aura la chance de disputer un match pour le titre la saison prochaine à notre tour. Enfin, pour ça, il faudrait peut-être que je m’inscrive sur trois ou quatre ans.»
Le nouvel entraîneur d’Yverdon Sport a teinté ses premiers mots dans le Nord vaudois de pas mal d’humour. Jusqu’à calmer le chef de presse du club, très élogieux en rapportant les dires du président et du directeur sportif, tous deux absents mardi. «Chez moi, on fait le travail et, ensuite, on reçoit les compliments. Pas l’inverse», a souri celui qui vient de mener Bellinzone à la Challenge League, sans que cela ne se finisse franchement bien, à en croire le principal intéressé.
«92 minutes par match, je suis calme»
Lui avait besoin de la confiance d’un club, qu’on lui prête pour qu’il redonne, d’après son intervention. Si ce n’était plus le cas au Tessin? Il ne le dira pas clairement, mais on peut le penser. Reste que cela ressemble un acquis, aussi fragile soit-il, à Yverdon. Même si le Zurichois n’était pas forcément le premier choix d’YS, qui en a fait son entraîneur lundi.
À l’heure de se demander ce qu’il faut attendre de Marco Schällibaum à la tête du récent 8e de Challenge League, son profil brouille les pistes. Deux mois à Bellinzone en Promotion League, plusieurs années dans le secteur formation du FC Bâle, une longue carrière à avoir bourlingué surtout en Suisse, un peu au Canada, une aventure de joueur puis d’entraîneur à Servette. Et cette réputation de coach sulfureux, face à laquelle il était prêt à se défendre mardi. «J’ai 60 ans, je ne pourrai plus changer mon image. Très bien. Mais 92 minutes par match, je suis calme. Seulement, les gens ont tendance à se rappeler des quelques secondes où je m’emporte. Celles qui se retrouvent à la télé. C’est injuste. Par contre, c’est vrai, je défends mes joueurs.»
Visiblement encore dans le flou par rapport aux cartes dont il disposera, le nouvel homme fort des Verts s’est entendu pour une saison avec une autre en option. Il dispose de quatre semaines et demie pour préparer son équipe avant la reprise.