Décisions du Conseil fédéralMesures prolongées, certificat raccourci et fin des tests pour entrer en Suisse
Malgré le nombre de contaminations qui reste très élevé, les hôpitaux ne sont pas surchargés. Les sept Sages ont décidé de prolonger les mesures mais de ne pas les durcir. Ils ont par contre raccourci la validité du certificat Covid. Suivez la conférence de presse d'Alain Berset.
- par
- Christine Talos
Ton opinion
On résume les décisions principales:
L'obligation de travailler à domicile est prolongée jusqu’à fin février, tout comme la quarantaine-contact.
La règle des 2G et des 2G+ à l’intérieur, l’obligation renforcée du port du masque à l’intérieur, la règle des 3G pour les manifestations à l’extérieur dès 300 personnes et les restrictions pour les rencontres privées restent en vigueur jusqu’à fin mars. Le Conseil fédéral aura une discussion approndie le 2 février pour lever des mesures si la situation le permet.
La durée de validité des certificats de vaccination et de guérison passe à 270 jours (au lieu de 365) à compter du 31 janvier. La reconnaissance du certificat suisse est ainsi garantie dans l’UE.
À partir du 22 janvier, les personnes vaccinées ou guéries ne doivent plus présenter de test PCR ou de test rapide antigénique négatif pour entrer en Suisse. En revanche, les personnes ni vaccinées ni guéries doivent continuer de présenter un test. Le 2e test exigé actuellement entre 4 et 7 jours après l’entrée en Suisse ne sera par contre plus nécessaire. La règle des 3G s’appliquera à l’entrée en Suisse.
Le Conseil fédéral supprime aussi dès le 25 janvier l’obligation de collecter les coordonnées qui était en vigueur dans les discothèques et lors de certaines manifestations à l’intérieur réunissant 50 personnes maximum sans restrictions d’accès (p. ex. les cérémonies religieuses).
Vu le nombre de cas actuels et l’allègement des quarantaines-contacts, les cantons pourront dès le 25 janvier aussi autoriser la tenue de grandes manifestations même s’ils n’ont plus les capacités suffisantes pour assurer le traçage des contacts.
le Conseil fédéral renonce en revanche à modifier les règles d’isolement, à renforcer l’obligation du port du masque ou à interdire l’enseignement en présentiel dans les hautes écoles, fait-il savoir.
Il renonce également à un durcissement des règles nationales pour les grandes manifestations, comme l’obligation de s’asseoir pour consommer ou des restrictions de capacité, comme demandé par plusieurs cantons.
Vu la surcharge dans les laboratoires, l'OFSP recommande de prioriser les tests PCR. Les personnes vulnérables présentant des symptômes ou ayant été en contact avec une personne testée positive seront prioritaires, tout comme le personnel de santé et dans les infrastructures critiques. Les tests pour les voyages et les tests dit de convenance viendront tout à la fin.
C'est la fin de la conférence de presse du Conseil fédéral
Avec cette dernière question se termine la conférence de presse d'Alain Berset.
Le Conseil fédéral a-t-il aussi envie "d'emmerder les non-vaccinés"?
Un journaliste demande si le Conseil fédéral aurait plaisir à «emmerder les non vaccinés», à l'image du président Macron?
Alain Berset sourit et répond que non. On a essayé de préserver les choix et libertés de chacun mais en coordonnant ceci avec les mesures de lutte contre la pandémie, sans perdre le contrôle de la situation, ceci afin de s'en sortir le mieux possible, explique-t-il en substance.
Y a-t-il risque d'un tourisme des tests, demande un journaliste
Fosca Gattoni, de l'OFSP, répond: effectivement les cantons n'ont pas la même capacité de tests, mais ils vont sans doute eux aussi établir des priorités, répond-elle. Le but est que les personnes prioritaires aient accès à un test.
Des cantons auraient voulu des mesures plus strictes...
Nous n'avons pas approfondi la question d'interdire de manger un sandwich dans les trains, car il ne semble pas névessaire de renforcer les mesures. Nous n'avons pas fait le pas non plus des auto-quarantaines, car il ne nous paraît pas souhaitable d'alléger les mesures, explique Alain Berset. Cela aurait été trop complioqué d'un point de vue pratique et juridique, dit-il en réponse à un journaliste.
Encore une question du certifcat raccourcis pour les guéris
Les Suisses guéris peuvent obtenir le certificat en Suisse mais pas en Europe, relève une journaliste.
Alain Berset rappelle que la durée de certificat raccourcie permet de se conformer à la pratique de l'UE.
Une question sur la durée de certificat raccourcie
Ne faudrait-il pas laisser un délai plus long aux gens qui verront leur certificat plus valable ces prochains jours. Et n'est-ce pas une façon de les pousser vers la 3e dose pour obtenir le certificat.
Alain Berset rappelle que les certificats ne devraient pas aller au-delà du 31 mars si tout va bien. Il rappelle aussi que la plupart des gens ont reçu leur 2e dose en juin et juillet 2021. Donc ceux qui doivent recevoir une 3e dose sont peu nombreux, estime-t-il. Et ils ont eu déjà une semaine pour s'y préparer, rappelle-t-il.
Alléger les règles 2G et 2G+ avant fin mars, c'est possible?
Selon Alain Berset, le Conseil fédéral a débattu de la question et il souhaite les supprimer aussi rapidement que possible. Mais il a dû décider ce qui était préférable entre les supprimer fin février au risque de les remettre en vigueur mi-février, ou de les maintenir jusqu'à fin mars quitte à les lever plus vite.
Notre but en prenant ces mesures a toujours été de les lever, dit le ministre de la Santé. Si on peut le faire avant fin mars, on le fera. Mais il faut s'adapter à la réalité du terrain, rappelle-t-il.
Une question sur la durée de la vague
C'es tout à faut plausible que l'on reste à un niveau élevé de la vague encore un moment, il est donc prudent de garder les mesures jusqu'à fin mars, répond Virginie Masserey, de la task Force.
Selon elle, la plupart des malades aux soins intensifs ont le variant delta, mais cela n'est pas sûr. Il n'y a pas encore de détails, dit-elle.
Un travail d'équilibriste
Une question sur les hospitalisations dont le nombre est toujours annoncé avec du retard. Les décisions prises ce mercredi sont-elles vraiment adaptées? demande un journaliste en substance.
Alain Berset répond que jusqu'à présent «on s'en est plutôt bien sorti». Il répète que c'est un travail d'équilibriste entre toute une série de données dont il faut tenir compte. On a toujours été très clair en disant que les conditions dans les hôpitaux seraient difficiles ces prochaines semaines. En outre, les mesures que l'on prend sont également difficiles, rappelle le conseiller fédéral.
Une question sur les tests PCR et les vacances
Comment vont faire les gens qui partent en vacances s'il sont en toute fin de la liste des priorités? Ils ne pourront pas partir. Du coup, n'est-ce pas nuisible pour les agences de voyage, demande un journaliste.
Alain Berset répond que la Suisse ne peut pas décider des exigences de tests à l'étranger. Mais la réalité, c'est que les tests sont limités durant cette période. On ne peut pas décider de donner la priorité à ceux qui veulent partir en vacances plutôt qu'aux autres personnes, rétorque-t-il.
On passe aux questions
Un journaliste interroge Alain Berset sur la levée des quarantaines fin février. Le Fribourgeois rappelle que Omicron a d'autres caractères que les précédents variants. En outre, le Conseil fédéral fera le point le 2 février, rappelle-t-il.
Alain Berset évoque les tests et les priorités à donner
Les laboratoires sont à la limite de leurs capacités. Il faut donc fixer des priorités de dépistage, dit Alain Berset. C'est une responsabilité des cantons mais il y a des recommandations de l'OFSP avec des priorités:
1. Tests des personnes vulnérables présentant des symptômes ou ayant été en contact avec une personne testée positive
2. Tests répétés dans les institutions de santé
3. Tests répétés dans les infrastructures critiques (à définir par les cantons)
4. Tests des personnes symptomatiques (tests rapides antigéniques possibles)
5. Tests répétés dans les écoles
6. Tests répétés dans les entreprises
7. Tests pour les voyages professionnels ou privés
8. Tests « de convenance » (pour obtenir un certificat de test)
À titre provisoire, et afin de décharger davantage encore les laboratoires d’analyse des tests PCR, un test rapide antigénique positif donnera également droit à un certificat suisse de guérison à partir du 24 janvier.
Quarantaines toujours utiles
Alain Berset a rappelé que le 12 janvier dernier, le Conseil fédéral avait déjà fortement allégé les règles de quarantaine. Depuis cette date, la quarantaine se limite aux personnes qui font ménage commun ou ont eu un contact comparable, étroit et régulier avec une personne testée positive, rappelle-t-il. Dans ces cas, le risque de contamination reste élevé. La quarantaine contribue donc grandement à empêcher la propagation du virus, notamment sur le lieu de travail, selon lui.
Télétravail obligatoire jusqu'à fin février
Il en vient aux décisions du jour en rappelant que ce qui guide le Conseil fédéral, ce sont les hôpitaux. Le télétravail obligatoire est maintenu jusqu'à fin février, tout comme les quarantaines répond-il. Mais les règles de la 2G, 2G+ et la 3G sont maintenues jusqu'à fin mars.
La meilleure réponse à apporter, c'est de rester mobile, dit-il. Nous allons donc évaluer en permanence la situation pour lever plus tôt les mesures si c'est possible, dit-il. Une discussion approfondie du Conseil fédéral aura lieu le 2 février.
Capacités de tests à la limite
Les capacités de tests sont à leur limite, relève aussi le Fribourgeois. Du coup le meilleur moyen de se protéger, c'est la vaccination, qui protège des complications et qui soulage donc les hôpitaux, dit-il.
C'est parti pour la conférence de presse d'Alain Berset
La situation évolue très rapidement et il faut donc pouvoir s'adapter très rapidement aussi, relève le ministre de la santé. Mais on semble être à la veille d'une transition majeure, dit-il. On espère avoir passé le pic de la 5e vague, dit le Fribourgeois. Mais rien n'est sûr et il faut rester prudent, dit-il.
Il relève que ce mercredi, le nombre de nouveaux cas, 38'000, n'a jamais été aussi élevé depuis le début de la pandémie. Mais on a aujourd'hui 247 patients aux soins intensifs, contre 325 peu après Noël. C'est une diminution, dit-il.
Plus besoin de tests pour entrer en Suisse
Par ailleurs, les personnes vaccinées et guéries ne devront plus présenter de test rapide PCR ou antigène négatif avant d'entrer en Suisse. Ceci dès samedi. Pour les personnes non vaccinées et non guéries, le test avant l'entrée en Suisse est maintenu. Mais en raison des capacités de dépistage limitées à l'intérieur du pays, Berne renonce à l'avenir à l'obligation d'un 2e test quatre à sept jours après l'entrée en Suisse. La règle des 3G s'applique donc à l'entrée en Suisse. Le formulaire d'entrée ne devra être rempli que par les personnes qui se rendent en Suisse en avion ou en bus longue distance.
Les principales décisions du jour
Face à la situation tendue dans les hôpitaux, le Conseil fédéral prolonge les mesures contre la propagation du coronavirus. Le télétravail obligatoire est maintenu jusqu'à fin février. Tout comme les quarantaines.
La règle des 2G et 2G+ et 3G pour les manifestations à l'extérieur dès 300 personnes ainsi que la limitation des rencontres privées sont elles maintenues jusqu'à fin mars;
Comme prévu, le Conseil fédéral raccourcit dès févier la validité des certificats de vaccination et de guérison à 270 jours au lieu de 365 jours. Le Conseil fédéral se permet de lever les mesures plus tôt si la situation le permet. Il discutera le 2 février prochain d'éventuels assouplissements des mesures.
Le Conseil fédéral renonce aussi à d'autres adaptations, par exemple à des modifications des règles d'isolement, à un renforcement de l'obligation de porter un masque ou à une interdiction de l'enseignement présentiel dans les hautes écoles.
Compte tenu de l’allègement de la quarantaine-contact, l’obligation de collecter les coordonnées est levée. Cette obligation était encore en vigueur dans les discothèques et lors de certaines manifestations à l’intérieur réunissant 50 personnes maximum sans restrictions d’accès (p. ex. les cérémonies religieuses).
Berne renonce également à renforcer les règles nationales pour les grandes manifestations, comme l'obligation de s'asseoir pour consommer ou des restrictions de capacité, comme le demandaient plusieurs cantons.
Plus de 38'000 nouvelles contaminations
Les chiffres du jour de l'OFSP sont tombés. On dénombre 38'000 nouvelles contaminations, 154 nouvelles hospitalisations ainsi que 25 morts.
Le taux d'occupation aux soins intensifs est de 76% et le taux d'occupation des capacités hospitalières globales en Suisse est de 79,80%.
Plus de 160'000 personnes sont soit à l'isolement car contaminées, soit en quarantaine car cas-contacts.
Le Conseil fédéral s'exprime à 14h
C'est le ministre de la santé Alain Berset qui viendra seul présenter les décisions du Conseil fédéral, selon le porte-parole du gouvernement André Simonazzi:
Durée du certificat très vraisemblablement réduite
Ce qui semble sûr en revanche, c’est que la durée de validité des certificats pour les personnes vaccinées et guéries sera réduite d’un an à 270 jours dès le 1er février. Alain Berset a justifié cette proposition en arguant que cela rendra le certificat suisse compatible avec la norme européenne, permettant ainsi de voyager plus facilement sur le continent.
Pas de nouveaux durcissements
Il ne devrait pas non plus y avoir de durcissement concernant l’obligation de porter un masque (idée du Conseil fédéral: dès l’âge de 8 ans), l’interdiction de consommer dans les transports publics ou le retour à l’enseignement à distance dans les hautes écoles.
Auto-quarantaine?
Le Conseil fédéral devrait donc opter pour un statu quo. Il pourrait toutefois décider de se montrer plus souple sur quelques points. Notamment au sujet de la quarantaine des cas-contacts Deux tiers des cantons se sont en effet prononcés en faveur d’un passage aux auto-quarantaines, sans ordre des autorités. Ceci en raison des capacités limitées des tests et du traçage des contacts.Mais selon la presse, il est peu probable que Berne abonde, étant donné le nombre très élevé de contaminations non recensées.