BrésilUn sympathisant de Bolsonaro tue un soutien de Lula à coups de hache
Une dispute à propos de politique a viré au meurtre au centre ouest du Brésil. Deux électeurs des candidats rivaux à la prochaine présidentielle se sont battus et l’un a tué l’autre à l’arme blanche.
Un sympathisant du président brésilien Jair Bolsonaro a tué de 15 coups de hache un soutien de l’ex-chef d’État Luiz Inacio Lula da Silva lors d’une dispute à propos de politique, a annoncé la police. La bisbille a dégénéré au moment où la victime, âgée de 42 ans, se querellait avec un homme de 24 ans au sujet de l’élection présidentielle qui verra s’affronter, le 2 octobre, le président d’extrême droite et le chef de la gauche, favori dans tous les sondages.
Le meurtre a eu lieu tard mercredi dans une ferme de Confresa, une municipalité rurale de l’État du Mato Grosso, dans le centre ouest du Brésil. La police a indiqué que les deux hommes étaient seuls dans la propriété lorsqu’«une querelle à teneur politique» a éclaté. «La victime défendait Lula et l’agresseur Bolsonaro», a précisé la police dans un communiqué tard jeudi. La victime s’est saisie d’un couteau, que lui a arraché l’autre homme avant de l’attaquer. Cardoso, tombé à terre, a été tué de 15 coups de hache. Le meurtrier a été arrêté alors qu’il tentait de faire soigner ses blessures dans un hôpital.
Une élection sous haute sécurité
Le Brésil fait face à ces élections dans un climat polarisé comme jamais. La police a relevé le niveau de sécurité des meetings électoraux, où les deux candidats favoris portent des gilets pare-balles et évitent les contacts rapprochés avec la foule. «C’est avec une grande tristesse que j’apprends l’assassinat de Benedito Cardoso», a tweeté Lula vendredi. «Une nouvelle fois, une vie a été perdue en raison de l’intolérance. Le Brésil ne mérite pas la haine qui s’est installée dans le pays», ajoute Lula qui présente ses condoléances aux proches de la victime.
L’assassinat par balles en juillet d’un représentant local du Parti des travailleurs de Lula, qui célébrait son 50e anniversaire à Foz do Iguaçu (sud), par un policier bolsonariste avait déjà semé l’émoi au Brésil. Human Rights Watch a appelé vendredi dans un communiqué «tous les candidats à condamner énergiquement l’assassinat de Benedito Cardoso, comme tout acte de violence politique, toute intimidation ou toute menace».