Football féminin – Les Suissesses en classe économique avant une semaine décisive

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Football fémininLes Suissesses en classe économique avant une semaine décisive

La Nati joue son billet pour la prochaine Coupe du monde contre la Roumanie, vendredi, puis face à l’Italie, mardi. Les joueuses de Nils Nielsen ont volé vers Bucarest, à bord d’un avion de ligne, comme des voyageuses lambda.

Florian Paccaud Bucarest
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Florian Paccaud Bucarest
Sandy Maendly, Ana-Maria Crnogorcevic, Naomi Mégroz et Noelle Maritz à leur sortie de l’avion dans la capitale roumaine.

Sandy Maendly, Ana-Maria Crnogorcevic, Naomi Mégroz et Noelle Maritz à leur sortie de l’avion dans la capitale roumaine.

PAC

La Nati est arrivée mercredi, à 21h20, heure locale (20h20 en Suisse) à Bucarest, dans l’anonymat le plus complet. Alors que le record de spectateurs pour un match de football féminin a été battu mercredi passé au Camp Nou lors du Clasico entre le Barça et le Real Madrid (91’553), les Suissesses sont, elles, passées totalement inaperçues à l’aéroport de Zurich, avant de prendre un avion de ligne.

Même Alisha Lehmann, qui compte pourtant 6,8 millions de followers sur Instagram – soit plus que Granit Xhaka (2,3 millions), Yann Sommer (0,55 mio) et Xherdan Shaqiri (2,6) réunis – pouvait se déplacer sans susciter la curiosité des personnes présentes. A bord de l’avion, le personnel de Swiss a salué la présence des joueuses de l’équipe nationale, dans l’indifférence générale. Voyageant en classe économique, les Suissesses se sont fondues dans le moule, passant leur temps à bouquiner, regarder des films, discuter ou écouter de la musique.

Semaine décisive

Habituel

Est-ce une pratique courante? «Oui, s’il y a un vol direct et des horaires qui correspondent à notre programme, nous voyageons souvent de la sorte, explique Dominik Erb, coordinateur médias de l’équipe de Suisse féminine. Avec le Covid, nous avons parfois dû prendre un charter rien que pour nous. Mais en général, cela se passe ainsi.»

Les Suissesses arrivent à l’aéroport international Henri-Coanda, au milieu des autres voyageurs.

Les Suissesses arrivent à l’aéroport international Henri-Coanda, au milieu des autres voyageurs.

PAC

Un traitement inimaginable pour l’équipe masculine, qui n’affecte pas plus que cela les joueuses, coutumières de ce genre de périple. «C’est mieux de réaliser des économies sur le transport plutôt que sur notre chambre d’hôtel, confie la Genevoise Sandy Maendly. Evidemment, c’est plus pratique d’avoir son propre avion, de ne pas devoir attendre pour enregistrer ses bagages, passer la douane, récupérer ses valises... Mais on préfère pouvoir bénéficier de chambres individuelles.» Bonne nouvelle, l’équipe de Suisse n’abordera pas sa semaine décisive en dormant dans des dortoirs prévus pour 12 personnes.

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