Lady Di, décédée il y a 25 ans, a changé la monarchie

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AnniversaireMorte il y a 25 ans, Lady Di a changé à jamais la monarchie

C’était le 31 août 1997: la princesse de Galles meurt dans un accident de voiture à Paris. Un drame qui a marqué son époque et ébranlé la famille royale, l’obligeant à redorer son image pour survivre.

Princesse de conte de fées mue en jeune femme moderne qui avait ébranlé la monarchie, Lady Di est morte le 31 août 1997. Sa disparition, dans un accident de voiture à Paris, l’a figée à jamais dans le temps à la manière d’une Marilyn: belle, jeune – elle n’a alors que 36 ans – tragique, et associée aux causes humanitaires qui lui étaient chères. Comme sanctifiée par ses deux fils, William et Harry, et par le public qui, ce jour-là, a perdu sa «princesse des cœurs».

Diana, jeune aristocrate, a tout juste 20 ans quand elle épouse le prince Charles, 32 ans, en juillet 1981. Le mariage à la cathédrale Saint-Paul, regardé par 750 millions de téléspectateurs et pour lequel 600’000 personnes se sont massées dans les rues de Londres, a tout du conte de fées. Mais rapidement, le couple se déchire. Les tabloïds britanniques font leurs choux gras de ce naufrage conjugal qui finit en divorce en 1996.

«Nous étions trois dans ce mariage»

Un an plus tôt, Diana, qui a eu deux fils avec Charles, William et Harry, a commis l’inimaginable, dans une interview à la BBC qui bat des records d’audience. Ses grands yeux bleus cernés de noir, elle raconte: «Nous étions trois dans ce mariage», en référence à la maîtresse de Charles, Camilla, qui deviendra en 2005 sa deuxième épouse.

Depuis, le prince William a obtenu de la BBC que l’entretien ne soit plus jamais diffusé, affirmant que «les manquements de la BBC avaient alimenté les peurs, la paranoïa et l’isolement» de sa mère. Ses deux fils «adultes ont réinventé l’image de Diana comme une figure sainte», explique l’expert royal et historien Ed Owens, soulignant que ce n’était pas le cas dans les années 1990, quand «beaucoup de gens n’aimaient pas la façon dont elle salissait la famille royale en parlant aux journalistes de sa situation avec Charles».

Tony Blair annonce son décès avec des sanglots dans la voix

Malgré des déclarations fracassantes, Lady Di est toujours restée très populaire dans les médias. Jusqu’au jour de sa mort même. Cette nuit du 30 au 31 août 1997, la princesse se fait prendre en chasse par des paparazzis alors qu’elle sort de l’hôtel Ritz, à Paris, avec son nouveau compagnon, Dodi Al-Fayed. Leur voiture s’écrase contre un pilier dans un souterrain sous le pont de l’Alma. Les deux amants sont tués dans l’accident.

Le Royaume-Uni se réveille en deuil. Des fleurs sont déposées par milliers devant les palais de Buckingham et de Kensington, résidence de la princesse. Des sanglots dans la voix, le Premier ministre travailliste Tony Blair rend hommage à «la princesse du peuple». En Inde, Mère Teresa prie pour la défunte, avant de mourir à son tour quelques jours plus tard. 

Les journaux, désignés coupables par son frère

Les paparazzis sont les premiers mis en accusation. Le frère de Diana, Charles Spencer, accuse les journaux d’avoir «du sang sur les mains». Embarrassée, le presse populaire britannique élève Diana au rang d’icône. «Elle est née lady. Elle est devenue notre princesse. Sa mort a fait d’elle une sainte», écrit le «Daily Mirror».

Critiquée pour son apparente froideur face à la mort de Lady Di, la famille royale s’est efforcée depuis de se moderniser et redorer son image. La plus célèbre famille britannique a pris conscience de ses faux pas, et revu sa copie, tentant aussi de tourner la page d’une pénible décennie, entre divorces, querelles familiales et scandales divers. Mais aucun Windsor n’est parvenu à susciter la même ferveur que la princesse Diana.

(AFP)

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