Asie: Pékin promet «des mesures fermes» contre Taïwan et Washington

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AsiePékin promet «des mesures fermes» contre Taïwan et Washington

La visite aux États-Unis de William Lai, le vice-président de Taïwan, a déclenché l’ire de Pékin, qui considère Taïwan comme l’une de ses provinces.

Officiellement selon Taïwan, William Lai doit simplement «transiter» par les États-Unis – comme la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen début avril – avant de se rendre au Paraguay.

Officiellement selon Taïwan, William Lai doit simplement «transiter» par les États-Unis – comme la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen début avril – avant de se rendre au Paraguay.

AFP

La Chine a promis dimanche «des mesures fermes et énergiques» face à la visite aux États-Unis de William Lai, le vice-président de Taïwan, territoire insulaire revendiqué par Pékin. «La Chine suit de près l’évolution de la situation et prendra des mesures fermes et énergiques pour sauvegarder sa souveraineté et son intégrité territoriale», a indiqué dans un communiqué un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949. Elle dit privilégier une «réunification pacifique» avec le territoire, aujourd’hui gouverné par un système démocratique, mais elle n’a jamais renoncé à employer la force militaire pour y parvenir.

La Chine voit avec mécontentement le rapprochement ces dernières années entre les autorités taïwanaises et certains pays occidentaux, notamment les États-Unis, y voyant une menace à son intégrité territoriale car ces rencontres apportent une forme de légitimité aux autorités taïwanaises.

«Connivence»

«La Chine s’oppose fermement à toute forme de contact officiel entre les États-Unis et Taïwan et s’oppose fermement au fait que des séparatistes militant pour l’indépendance de Taïwan puissent se rendre aux États-Unis», a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères.

«Les États-Unis et Taïwan, de connivence, autorisent William Lai à exercer des activités politiques aux États-Unis sous le prétexte d’un transit», ce qui «porte gravement atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine», a-t-il souligné.

Officiellement selon Taïwan, William Lai doit simplement «transiter» par les États-Unis – comme la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen début avril – avant de se rendre au Paraguay pour assister à l’entrée en fonction du nouveau président, Santiago Peña. Le Paraguay est l’un des derniers pays à reconnaître officiellement Taipei.

Grandes manœuvres

William Lai a publié dimanche sur X (nouveau nom de Twitter) une photo de lui, disant être arrivé à New York. William Lai est candidat à la succession de l’actuelle présidente Tsai Ing-wen. Tous les deux issus d’un parti militant traditionnellement pour l’indépendance, ils sont à ce titre régulièrement vilipendés par Pékin.

L’armée chinoise avait organisé en avril des manœuvres de trois jours autour de l’île en réaction à une rencontre aux États-Unis entre le président de la Chambre américaine des représentants Kevin McCarthy et Tsai Ing-wen.

(AFP)

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