FranceCastex va annoncer un «plan de reconquête» du tourisme
Le Premier ministre français est attendu sur un plan de reconquête et d’investissement, dans le tourisme, à horizon de cinq ans.

Jean Castex.
AFPMieux valoriser le patrimoine, faire monter en gamme l’offre, encourager innovation et numérisation: le Premier ministre annonce samedi, un plan de reconquête du tourisme, secteur très éprouvé par la pandémie, visant à renforcer la place de la France comme première destination touristique mondiale.
Durant la crise sanitaire, l’Etat a investi 38 milliards d’euros d’aides dans le secteur du tourisme qui représentait en 2019, avant la pandémie de Covid-19, 7,4% du PIB et 9,5% des emplois.
En déplacement dans la région Centre, Jean Castex doit dévoiler samedi, le plan de reconquête et d’investissement dans le tourisme, à horizon de cinq ans annoncé en juin par le président de la République: celui-ci a fait l’objet d’une consultation avec les professionnels du secteur et les collectivités, menées par les secrétaires d’Etat aux PME, Alain Griset et au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne.
Parmi les axes annoncés: améliorer la formation et l’attractivité des métiers du secteur, valoriser le patrimoine, assurer la montée en gamme de l’offre, aider au développement d’infrastructures et des transports, encourager l’innovation et la numérisation.
Mais les professionnels souhaitent en priorité que ce plan prévoie un étalement du remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE), sur 10 à 12 ans, contre quatre ans actuellement. «C’est indispensable pour permettre aux entreprises de continuer à fonctionner et à investir», dit à l’AFP Hervé Becam, vice-président du principal syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, l’Umih.
Capacité à rembourser
Le ministre de l’Economie a semblé fermer la porte, mardi, à toute «mesure systématique d’étalement ou d’abandon» des prêts garantis par l’Etat (PGE), dont le remboursement devra commencer en mars 2022, en déclarant que les PGE étaient «693’000 contrats de droit privé auxquels l’Etat n’a fait qu’apporter sa garantie».
Toutefois, Bruno Le Maire a promis «qu’aucune entreprise ne mettra la clef sous la porte en raison de son incapacité à rembourser un prêt garanti par l’Etat (PGE): il y aura un examen au cas par cas», souligne de son côté Didier Chenet, président du syndicat des indépendants de l'hôtellerie-restauration, le GNI.
Au syndicat des indépendants de l'hôtellerie-restauration, Didier Chenet plaide pour un «classement européen permettant aux touristes étrangers de s’assurer de la qualité de leur hébergement», des incitations fiscales favorisant l’investissement en matière d’écologie ou de numérique, ou encore pour faciliter les transmissions d’entreprises: une «exonération de droits, si celui qui reprend s’engage à garder le personnel et à investir à hauteur de l’économie des droits d’enregistrement», dit-il à l’AFP.