Football – Alain Geiger: «Un penalty concédé, c’est la punition maximale»

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FootballAlain Geiger: «Un penalty concédé, c’est la punition maximale»

Le Servette FC a offert cinq penaltys à son adversaire lors de quatre de ses sept derniers matches. Une fâcheuse tendance qu’il s’agira de corriger pendant la trêve internationale. Mais comment?

Renaud Tschoumy
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Renaud Tschoumy
Alain Geiger est plutôt dubitatif le long de sa ligne de touche lorsqu’il voit ses joueurs «offrir» des penaltys à leurs adversaires.

Alain Geiger est plutôt dubitatif le long de sa ligne de touche lorsqu’il voit ses joueurs «offrir» des penaltys à leurs adversaires.

Éric Lafargue

La trêve internationale va-t-elle permettre au Servette FC de se remettre dans le droit chemin? En tout cas, s’il y a une chose que son entraîneur Alain Geiger aimerait voir disparaître, c’est cette fâcheuse tendance à «donner des penalties à l’adversaire», selon ses propres mots dimanche, après la claque reçue contre Young Boys.

En tout, Servette a «offert» cinq penaltys lors de quatre de ses sept derniers matches. Par ordre chronologique: deux contre Bâle (3e journée, score final 1-5), un contre Grasshopper (5e journée, 1-1), un contre Lausanne (8e journée, 1-1) et, donc, un contre YB (9e journée, 0-6).

Alors, c’est grave docteur Geiger?

Je dirai qu’on a tendance à être parfois brillants et à subitement vivre l’exact contraire de notre bonne période. Concéder un penalty, c’est la punition maximale, il n’y a pas pire en football. Alors cinq en quatre matches…

Si l’on s’attarde sur les moments où vous avez concédé ces penaltys, on s’aperçoit que c’est à chaque fois ou presque juste avant la mi-temps…

Vous avez raison, et c’est encore plus difficile à accepter. À Bâle, on est à 0-0 dans le temps additionnel de la première mi-temps, et on offre un penalty assorti d’un rouge (Sasso). Rebelote dimanche contre YB, il y a aussi 0-0 et notre gardien Frick veut rattraper une erreur. Résultat: rouge et penalty, encore transformé à la 45e + 1. Les deux fois, après, on s’est écroulés. Contre GC, c’était à la 37e, et face à Lausanne à la 44e.

Y a-t-il une recette pour corriger ce genre de relâchement?

Il appartient aux coachs d’analyser la situation, d’aborder une réflexion et de mettre le problème sur la table. C’est ce à quoi nous allons nous atteler dès mardi. On doit en parler, on doit aussi accomplir un gros travail mental avec les joueurs.

Plus facile à dire qu’à faire, non?

Peut-être, mais il faudra bien qu’on trouve une solution. On souffle le chaud et le froid – la preuve, après neuf matches, on compte trois victoires, trois nuls et trois défaites –, mais on a tendance à se déconcentrer dans certains moments clés du match, il n’y a qu’à voir à quels moments nous avons concédé ces penaltys. On doit absolument réussir à rester dans notre match quand les choses ne se déroulent pas tout à fait comme on le souhaiterait.

Et c’est à ce niveau que le bât blesse?

Oui. Ces faiblesses passagères nous amènent notamment à concéder trop de penaltys. On doit être capables, tous ensemble, de trouver des solutions, même quand nous vivons une période un peu plus difficile durant le match et qu’on est un peu bousculés.

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