Neuchâtel«Si on veut abattre les chats, il faut aussi tirer les écureuils»
Tomi Tomek et sa fondation «SOS Chats Noiraigue» ont récolté 43’587 signatures pour interdire l’abattage des chats harets.
- par
- Vincent Donzé
L’équipe de «SOS Chats Noiraigue» a déposé 43 587 signatures ce lundi après-midi à la chancellerie neuchâteloise.
DRDans la cour du château de Neuchâtel, lundi après-midi, la pasionaria des chats Tomi Tomek était optimiste: sa pétition visant à interdire l’extermination des chats harets a été remise à la chancellerie munie de 43’587 signatures en provenance de tous les cantons.
«Les habitudes changent et les gens sont très touchés par le sort des animaux sauvages», commente Tomi Tomek. Son bras droit Aurore Lecerf l’a constaté en sauvant avec un drone les faons menacés par la fauche: «Les paysans font castrer et stériliser les chats autour de leur ferme», rapporte Tomi.
Un chat haret arrivé au refuge «SOS Chats Noiraigue»
lematin.ch/Vincent DonzéÀ défaut d’obtenir l’interdiction de la chasse aux matous errants au niveau fédéral, Tomi Tomek veut commencer par changer la loi dans son canton. Son relais au Grand Conseil, c’est le député Niels Rosselet-Christ (UDC), auteur d’une motion invitant le Conseil d’État à «prendre au plus vite les dispositions légales et réglementaires afin que le chat haret ne puisse plus être chassé/tiré dans le canton de Neuchâtel».
«Le tir du chat haret est une mesure totalement dépassée au regard des structures et actions qui se font aujourd’hui», estime Niels Rosselet-Christ. Tomi Tomek explique: «Il est fini le temps des hordes de chats sauvages». La fondatrice de «SOS Chats Noiraigue» enfonce le clou: «Si on veut abattre les chats parce qu’ils tuent les oiseaux, alors il faut aussi tirer les écureuils».