France: Forte émotion après la mort d’un pompier de 24 ans

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FranceForte émotion après la mort d’un pompier de 24 ans

Un soldat du feu est décédé dans la nuit de dimanche à lundi en Seine-Saint-Denis alors qu’il luttait contre un incendie de véhicules. Aucun lien avec les violences urbaines n’a été établi.

Selon une source policière et plusieurs habitants, il pourrait s’agir d’une «escroquerie à l’assurance». (Archive)

Selon une source policière et plusieurs habitants, il pourrait s’agir d’une «escroquerie à l’assurance». (Archive)

AFP

Vers 3 h lundi, un feu s’est déclaré dans le parking souterrain d’un immeuble d’habitation de Seine-Saint-Denis (région parisienne) et s’est rapidement propagé aux étages, nécessitant l’évacuation de ses résidents. Un pompier de 24 ans est décédé à la suite d’un arrêt cardiorespiratoire, intoxiqué par les fumées, selon une source policière. «Un jeune caporal-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris est décédé malgré la prise en charge très rapide de ses équipiers», a tweeté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

«Profonde tristesse suite au décès d’un jeune pompier dans l’exercice de ses fonctions. La République salue l’engagement des sapeurs-pompiers, qui les conduit à «sauver ou périr», a dit la Première ministre, Élisabeth Borne, sur Twitter. Selon une source policière, aucun lien n’est établi pour l’heure entre l’incendie sur lequel ce pompier intervenait et les violences urbaines qui agitent de nombreuses villes de France.

«Il ne faut pas faire de lien avec les violences urbaines tant qu’on n’est pas sûrs. Il faut être prudents, on n’en sait strictement rien» sur les circonstances de l’incendie, a affirmé cette source. «Ce serait trop s’avancer. A priori ce n’est pas le cas, ce n’est pas un quartier touché par les violences urbaines», a abondé une autre source.

Sur place lundi matin, quelques pompiers et officiers de police judiciaire étaient présents pour des constatations devant l’immeuble de quatre étages. De nombreux fonctionnaires de police interdisaient l’accès à l’immeuble. Un bidon d’essence à moitié plein a été retrouvé à proximité d’un des accès au parking par une personne qui gère la sécurité.

«J’ai été réveillé à 3 h du matin par mon voisin. J’ai vu des flammes qui sortaient depuis ma fenêtre. On a fui de la résidence avec mes enfants», raconte Nadia, encore sous le choc. Comme les autres habitants rencontrés, elle n’a pas souhaité communiquer son nom de famille, par manque de confiance envers les journalistes. «On vit dans un quartier calme, les voitures appartiennent aux parents de nos jeunes qui devaient partir en vacances», d’après Nadia, réfutant l’idée d’un lien avec les émeutes urbaines.

Possible «escroquerie à l’assurance»

Une enquête pour «recherche des causes de la mort» a été ouverte. La scène des faits, inondée, n’est pour l’heure pas accessible. «C’est bizarre cette histoire. Ce ne sont pas des petits qui ont provoqué l’incendie: dans l’immeuble, il y a des bébés, des vieux, ils ne sont pas fous, leurs parents y vivent», a déclaré Samia, qui habite la résidence depuis 11 ans. «C’est un coup à l’assurance», affirme-t-elle, une hypothèse partagée par plusieurs habitants.

Une source policière a également évoqué une possible «escroquerie à l’assurance», sans pouvoir affirmer formellement la cause du sinistre. Soixante-dix habitants de cet immeuble ont été hébergés dans un gymnase de la ville, a indiqué le maire, Mathieu Hanotin, faisant part de sa «pensée émue pour la famille du jeune homme».

(AFP)

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