VoileIl y a 20 ans, Alinghi gagnait la Coupe de l’America
Le 2 mars 2003, à Auckland, l’équipe d’Ernesto Bertarelli avait réussi son pari: remporter le plus vieux trophée sportif. Retour en images sur une épopée.
- par
- Grégoire Surdez
Vingt ans et quelques cheveux blancs. Ernesto Bertarelli se souvient comme si c’était hier de ce 2 mars 2003. Il revoit la ligne franchie une cinquième et dernière fois. Sur le bateau suisse, l’explosion de joie est intense. Le jeune entrepreneur a réussi son pari. Il ramène la Coupe de l’America en Europe pour la première fois depuis sa création en 1850. En Suisse, une vague d’enthousiasme déferle sur le pays. Plus de 30’000 personnes seront présentes à Genève pour accueillir les héros six jours plus tard.
En finale, à Auckland, le défi suisse ne laisse aucune chance à son adversaire. Victorieux 3 ans plus tôt, les Kiwis ont été quelque peu dépouillés par Alinghi qui a recruté un certain Russell Coutts. La Suisse gagne le match 5 victoires à zéro. Tout un archipel doit faire le deuil de cette défaite sans appel. Une claque qui met aussi en lumière les qualités du défi mis sur pied par Ernesto Bertarelli. L’héritier de Serono a su bâtir une équipe internationale soudée, composée des meilleurs ingénieurs et marins. La technologie et le savoir-faire du secteur naval suisse feront le reste.
Le 2 mars 2003 restera comme le début d’une grande et belle histoire entre Alinghi et la Coupe. En 2007, l’édition de Valence reste aussi dans les mémoires avec une participation record et un succès populaire sans précédent. La défaite qui suivra en 2010, une nouvelle fois à Valence, lors du duel contre les Américains d’Oracle ne sera finalement qu’un frein aux ambitions et à la motivation d’Ernesto Bertarelli qui a relancé un projet pour la prochaine Coupe de l’America en 2024 à Barcelone.
«Ma relation avec l’America’s Cup n’a pas changé, ma motivation est intacte aujourd’hui, explique Ernesto Bertarelli. Je suis confiant des chances d’Alinghi Red Bull Racing d’aller loin dans la compétition. J’ai bien entendu envie que l’on reproduise le succès de 2003 car je vois des similitudes dans les deux campagnes: une nouvelle équipe ambitieuse, des valeurs fortes, une discipline de l’excellence et un savoir-faire. Nous savons ce que nous devons faire afin d’affronter nos concurrents en étant aussi prêts que nous l’étions il y a vingt ans.»