Royaume-Uni – Meghan remporte une bataille judiciaire contre un tabloïd

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Royaume-UniMeghan remporte une bataille judiciaire contre un tabloïd

Jeudi, l’épouse du prince Harry a fait condamner un journal britannique qui avait publié une lettre qu’elle avait envoyée à son père.

Le couple s’est retiré de la vie publique.

Le couple s’est retiré de la vie publique.

Reuters

Meghan Markle a obtenu jeudi gain de cause contre un tabloïd britannique condamné pour la publication d’une lettre qu’elle avait écrite à son père, une «victoire» susceptible de refaçonner une presse à sensation cruelle et mensongère, selon l’épouse du prince Harry.

C’est une étape importante pour l’ex-actrice américaine de 40 ans qui, avec son époux, sixième dans l’ordre de succession à la couronne britannique, critique régulièrement les méthodes des tabloïds, souvent sans pitié à son encontre.

Se disant «déçu» par la décision de la Cour d’appel qui a rejeté son recours contre sa condamnation pour atteinte à la vie privée, l’éditeur du «Mail on Sunday», le groupe Associated Newspapers Limited (ANL), a indiqué qu’il envisageait de saisir la Cour suprême.

Décision contestée

Le journal à grand tirage contestait une décision de justice de février, selon laquelle la publication de la lettre de Meghan à son père était «manifestement excessive et donc illégale». Il reprochait notamment que la décision ait été prise en première instance sans passer par un procès en bonne et due forme.

«La Cour d’appel maintient la décision du juge selon laquelle la duchesse pouvait raisonnablement s’attendre au respect de sa vie privée», a déclaré le juge Geoffrey Vos, soulignant que le contenu de la lettre était «personnel, privé et ne présentait pas un intérêt légitime pour l’intérêt public».

«Ce qui importe le plus, c’est que nous sommes maintenant collectivement assez courageux pour remodeler une industrie des tabloïds qui pousse les gens à être cruels et tire profit des mensonges et de la douleur qu’ils créent», s’est réjouie Meghan Markle après la décision de la Cour d’appel.

Meghan demandait à son père de cesser de mentir

Dénonçant à de multiples reprises la pression des médias sur son couple, Harry, 37 ans, en a d’ailleurs fait la raison principale de sa mise en retrait de la famille royale et de son exil en Californie avec sa femme, où ils vivent avec leurs deux enfants. Dans cette missive publiée en 2018, peu après son mariage avec le prince Harry, la duchesse de Sussex demandait à son père Thomas Markle, 77 ans, de cesser de s’épancher et de mentir dans les médias sur leur relation brisée.

Le «Mail on Sunday» avait été condamné à faire état en Une de sa défaite judiciaire, et son éditeur à verser 450’000 livres (quelque 552’000 francs) à Meghan pour ses frais de justice. Mais le tabloïd avait argué dans son appel examiné en novembre qu’elle avait écrit la lettre en sachant qu’elle pourrait être divulguée.

«Chaos» plutôt que «vérité»

Meghan Markle a dénoncé les pratiques «sans règles» de cette publication, qui a, selon elle, rendu «une affaire simple extrêmement alambiquée, en vue de générer encore plus de titres et de vendre plus de journaux – un modèle qui récompense le chaos plutôt que la vérité».

Afin d’étayer ses dires, le «Mail on Sunday» avait mis en avant au cours des audiences en appel le témoignage de Jason Knauf, ancien secrétaire à la communication du couple, qui avait affirmé que le projet de lettre avait été rédigé en ayant en tête «qu’elle pourrait fuiter». Dans un témoignage écrit, Meghan avait réfuté cette affirmation, estimant qu’il s’agissait seulement d’une «possibilité».

Apportant de l’eau au moulin du tabloïd qui voulait démontrer qu’elle cherchait régulièrement à influer sur l’opinion publique, Jason Knauf avait aussi dit avoir fourni au nom de Meghan et Harry des informations privées aux auteurs de la biographie non officielle du couple royal, «Finding Freedom» («Harry et Meghan, libres»).

Meghan Markle a fini par le reconnaître et s’est excusée d’avoir induit la justice en erreur en ne l’ayant pas précisé en première instance, un rétropédalage qui lui avait valu les moqueries des tabloïds.

(AFP)

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