Aviation - La crise du Covid pèse toujours sur les chiffres de Swiss

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AviationLa crise du Covid pèse toujours sur les chiffres de Swiss

La compagnie aérienne a subi à nouveau une lourde perte au 1er semestre de 398,2 millions de francs. Mais elle enregistre une «légère» reprise au 2e trimestre liée à la saison estivale.

Les deux tiers des avions de Swiss sont de nouveau en service, assure la compagnie.

Les deux tiers des avions de Swiss sont de nouveau en service, assure la compagnie.

AFP

Les affaires continuent d’être difficiles pour Swiss en raison du coronavirus. La filiale du groupe allemand Lufthansa a en effet subi à nouveau une lourde perte au premier semestre 2021 en raison de la pandémie de coronavirus et ses répercussions majeures sur le trafic aérien mondial.

Sur les six premiers mois de l’année, la compagnie a creusé sa perte d’exploitation à 398,2 millions de francs, après un résultat négatif de 266,4 millions pour la même période de 2020, annonce-t-elle jeudi dans un communiqué. Cette perte plus importante que celle de l’année précédente s’explique par le fait que les deux premiers mois de l’année 2020 n’avaient pas été touchés par la pandémie, explique-t-elle. Le chiffre d’affaires a lui chuté de 43,5% à 659,3 millions.

Les chiffres de passagers sont restés très faibles au 1er semestre. La filiale de Lufthansa transportait au total près d’un million de passagers entre janvier et juin, soit 67,5% de moins qu’au 1er semestre de l’année précédente. Au cours de cette période, Swiss a effectué 13’060 vols, soit 56% de moins en comparaison annuelle.

Légère reprise estivale

Comme l’an dernier, Swiss enregistre au 2e trimestre une légère reprise liée à la saison estivale. Les chiffres de passagers ont été bien supérieurs à ceux du 1er trimestre. Alors que Swiss a transporté environ 63’000 passagers en février, son mois le plus faible, elle en a transporté environ 362’000 en juin, son mois le plus fort.

«La légère embellie constatée ces dernières semaines ne doit pas cacher le fait que la situation est extrêmement tendue en raison de l’évolution toujours imprévisible de la pandémie», prévient toutefois Dieter Vranckx, CEO de la compagnie. «Mais nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour être à la hauteur de notre mission de compagnie aérienne de la Suisse et continuer à offrir à nos passagers un programme de vols aussi varié et fiable que possible».

Facteur décisif: la reprise des vols vers les USA

Pour rappel, Swiss a entamé déjà une vaste opération de restructuration et de transformation, comprenant une réduction de ses effectifs et de sa flotte. Par ailleurs, les deux tiers de ses avions sont de nouveau en service. À la fin du mois de juin, la filiale de Lufthansa desservait à nouveau plus de 90% des destinations qu’elle proposait avant la pandémie, mais avec des fréquences réduites. Les capacités globales restent toutefois bien en deçà des niveaux antérieurs à la crise et se situent actuellement entre 50% et 55% de celles de 2019.

Pour l’ensemble de l’année 2021, Swiss s’attend à des capacités équivalant à 40% de celles de 2019. Le facteur décisif pour une nouvelle reprise significative reste l’ouverture des États-Unis, la zone de trafic la plus importante pour la compagnie helvétique.

Lufthansa divise par deux sa perte nette au deuxième trimestre

Profitant d’un fort rebond de la demande, le premier groupe européen du transport aérien Lufthansa a divisé par deux sa perte nette au deuxième trimestre. Le groupe allemand prévoit pour les trois prochains mois une hausse du trafic à 50% du niveau d’avant-crise ainsi qu’un retour aux bénéfices pour la première fois depuis mars 2020.

Conséquence «d’une hausse des réservations et du nombre de passagers» encouragée par des «assouplissements dans les restrictions de voyage», l’entreprise a affiché entre avril et juin un résultat net de -756 millions d’euros contre -1,5 milliard sur cette période l’année dernière, selon un communiqué. «Pour le seul mois de juin, les réservations ont été multipliées par deux comparé au début du trimestre», explique l’allemande Lufthansa, qui englobe aussi Austrian Airlines, Swiss et Brussels Airlines.

Le groupe, sauvé de la faillite par l’État allemand, traverse une vaste restructuration qui passe par une réduction du nombre d’avions dans la flotte. 30’000 emplois sur 130’000 ont déjà été supprimés, entraînant 1,1 milliard d’euros d’économies sur 1,8 milliard visés. Une mesure «qui fait très mal, mais qui est nécessaire pour la sauvegarde des 100’000 emplois restants», a commenté le patron, Carsten Spohr.

(cht/comm)

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