Crise de l’énergie: avec la flambée du brut, ExxonMobil et Chevron font des bénéfices records

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Crise de l’énergieAvec la flambée du brut, ExxonMobil et Chevron font des bénéfices records

Les deux géants américains des hydrocarbures annoncent des profits records au deuxième trimestre, portés par la hausse du cours du pétrole dans le sillage de la guerre en Ukraine.

Les majors américaines sont dans le collimateur de Joe Biden qui les accuse de s’enrichir sur le dos des automobilistes sans prendre la peine de tenter de résoudre le problème.

Les majors américaines sont dans le collimateur de Joe Biden qui les accuse de s’enrichir sur le dos des automobilistes sans prendre la peine de tenter de résoudre le problème.

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Les géants américains des hydrocarbures ExxonMobil et Chevron, dans le collimateur de l’administration Biden qui leur reproche de ne pas faire suffisamment d’efforts pour limiter la flambée des prix à la pompe, ont dégagé des profits records au deuxième trimestre. Avec la montée des cours du brut à plus de 100 dollars dans le sillage de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et les juteuses marges dégagées par les raffineries, ExxonMobil a gagné sur la période 17,9 milliards de dollars et Chevron 11,6 milliards de dollars.

Les majors américaines ne sont pas les seules à tirer avantage de la situation: en Europe, Shell a dégagé un bénéfice net de 18 milliards de dollars, TotalEnergies de 5,7 milliards et Eni de 3,8 milliards. Le baril d’or noir coté à New York s’est échangé sur la période entre 95 et 120 dollars environ. En hausse depuis plus d’un an en raison du rebond de la demande des entreprises et consommateurs, il a été catapulté à des niveaux plus vus depuis 2008 au printemps avec les sanctions imposées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine. Cette envolée participe largement à l’inflation, au plus haut depuis plusieurs décennies aux États-Unis ou en Europe.

Le gouvernement américain reproche régulièrement aux entreprises du secteur de s’enrichir sur le dos des automobilistes sans prendre la peine de tenter de résoudre le problème. Le président Joe Biden a même avancé début juin sur le ton de la plaisanterie qu’ExxonMobil allait «gagner plus d’argent que Dieu» au deuxième trimestre.

Hausse de la production

Du côté de la production, ExxonMobil souligne avoir pompé environ 130’000 barils équivalent pétrole par jour de plus sur le trimestre dans le bassin permien, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique, tandis que celle de Chevron a augmenté de 3% dans le pays. Et ExxonMobil assure que sa capacité de raffinage sera supérieure d’environ 250’000 barils par jour au premier trimestre de 2023, «ce qui représente le plus grand ajout de capacité de l’industrie aux États-Unis depuis 2012», a souligné son PDG Darren Woods dans un communiqué.

Le chiffre d’affaires d’ExxonMobil a augmenté de 71% pour atteindre près de 115,7 milliards de dollars, et celui de Chevron de 83% à 69 milliards. Les deux compagnies ont profité de la forte hausse des prix des produits raffinés, qui ont fait bondir leurs marges, de la hausse de la production de brut et d’un contrôle de leurs dépenses.

Gâter les actionnaires

ExxonMobil et Chevron, qui avaient encaissé de lourdes pertes au début de la pandémie de Covid-19, profitent de leur nouvelle manne pour réduire leur niveau d’endettement, et gâter leurs actionnaires: ExxonMobil leur a versé 7,6 milliards de dollars au total sur le trimestre, tandis que Chevron a augmenté, de 10 à 15 milliards de dollars, la fourchette haute de son programme de rachat d’actions pour l’année.

(AFP)

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