EspaceSur Mars, le rover de la Nasa échoue à collecter des roches
C’était la première tentative, avant beaucoup d’autres, de Perseverance de prélever un morceau de roche sur la planète rouge.
Le rover Perseverance a échoué dans sa première tentative de prélever un morceau de roche sur Mars, le premier de la trentaine d’échantillons devant être rapportés sur Terre dans plusieurs années pour y être analysés, a indiqué la Nasa vendredi.
L’agence spatiale américaine avait publié plus tôt dans la journée des photographies montrant clairement, à côté de l’ombre du véhicule, un petit monticule avec un trou en son centre --le premier creusé par le robot sur la planète rouge. «Le prélèvement des échantillons a commencé!", avait alors tweeté Thomas Zurbuchen, directeur pour la Science de l’agence spatiale américaine.
Mais les données transmises par l’engin vers la Terre indiquent qu’aucun échantillon n’a été récolté dans cette première tentative de prélèvement rocheux. «Ce n’est pas le résultat que nous escomptions, il y a toujours un risque lorsque l’on se lance dans une exploration sans précédent», a indiqué Thomas Zurbuchen dans un communiqué. «J’ai confiance dans le fait que nous avons la bonne équipe pour cette opération et nous persévèrerons pour trouver une solution afin d’assurer un succès à l’avenir», a-t-il poursuivi.
Lac?
Le processus de collecte d’un échantillon – de la taille d’une craie et scellé dans un tube hermétique- doit prendre environ onze jours au total. Objectif: chercher des signes de vie ancienne, comme des traces de vie microbienne fossilisées dans les roches mais aussi mieux comprendre la géologie martienne.
La mission a décollé de Floride il y a un tout petit peu plus d’un an. Le module, qui fait la taille d’un gros SUV, s’est posé le 18 février dans le cratère de Jezero, dont les scientifiques pensent qu’il abritait un profond lac il y a 3,5 milliards d’années. Un environnement qui aurait pu créer les conditions nécessaires à une vie extraterrestre.
La Nasa prévoit une mission chargée de ramener les échantillons sur Terre, dans les années 2030, afin qu’ils soient analysés par des instruments bien plus sophistiqués que ceux pouvant être apportés sur Mars à l’heure actuelle.