CyclismeLes Suisses face au reste du monde au chrono
Les Mondiaux de Wollongong (Australie) s’ouvrent ce dimanche avec plusieurs atouts dans la course aux médailles. Stefan Küng, Stefan Bissegger et Marlen Reusser font partie des favoris du contre-la-montre.
- par
- Sylvain Bolt
C’est à l’autre bout du monde, à Wollongong (Australie), que les «monstres» helvétiques du chrono ont le maillot arc-en-ciel dans la visière de leur casque aérodynamique. Il y a un mois aux Européens de Munich, les spécialistes suisses avaient raflé les deux titres (Stefan Bissegger et Marlen Reusser). Double champion d’Europe, Stefan Küng avait dû céder sa couronne et se contenter de l’argent, battu pour… 32 centièmes par son cadet.
«Il a fallu gérer cette période de turbulences, les nombreuses sollicitations et aussi les quinze heures de vol suivies du décalage horaire, sourit Stefan Bissegger. Mais j’ai les qualités pour briller sur ce parcours, même s’il est plus long que celui de Munich (34,2 km contre 24). J’espère être dans un bon jour dimanche!» La concurrence sera forte dans la ville située à une centaine de kilomètres au sud de Sydney et la lutte pour le Graal ne concernera pas seulement les deux Stefan thurgoviens.
«Je ne le vois pas comme un duel entre nous, mais plutôt une lutte entre la Suisse face aux autres nations, poursuit le champion d’Europe. Je serais heureux si Stefan (Küng) s’impose et que je termine sur le podium. Mais au fond, chacun veut le titre!» Médaillé de bronze en 2020, Stefan Küng rêve lui aussi d’enfiler le maillot arc-en-ciel, douze ans après Fabian Cancellara (quadruple vainqueur). «Filippo Ganna (ndlr: double tenant du titre) sera l’homme à battre. Mais aussi Remco Evenepoel qui a survolé la Vuelta, ou Tadej Pogacar, qui a montré qu’il était très fort dans l’exercice», énumère le Suisse.
Un challenge pour Reusser
Pour la première fois de l’histoire, le parcours sera identique pour les deux sexes. Deux tours dans les rues de Wollongong avec un faible dénivelé positif (312m), mais de nombreux virages. «Il n’y a pas de longues artères où l’on peut rouler à bloc et cela ne correspond pas forcément à mes qualités, souligne Marlen Reusser. Mais c’est plus plaisant à rouler et ce sera un challenge que je suis prête à relever.»
La Bernoise, double championne d’Europe, a dû se contenter de l’argent aux Mondiaux (2020 et 2021) et aux Jeux olympiques (2021). «La pression de décrocher ce premier titre planétaire? Non, je ne la ressens pas, j’aimerais juste continuer à sentir que je progresse», affirme la Suissesse. Stefan Bissegger, lui, promet de gérer sa prise de risques pour décrocher un premier métal sur la scène internationale.