Affaire Rubiales: Rubiales démissionne de la présidence de la Fédération espagnole

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Affaire RubialesRubiales démissionne de la présidence de la Fédération espagnole

Le président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) a annoncé qu’il allait démissionner de son poste dimanche soir.

Luis Rubiales est au cœur d’un scandale depuis la victoire de l’équipe d’Espagne au Mondial féminin de football.

Luis Rubiales est au cœur d’un scandale depuis la victoire de l’équipe d’Espagne au Mondial féminin de football.

AFP

Le président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, suspendu par la FIFA pour avoir donné un baiser forcé à l’internationale espagnole Jenni Hermoso, a annoncé dimanche qu’il allait démissionner de son poste.

«À propos de ma démission, oui, je vais le faire, oui, parce que je ne peux pas continuer mon travail», a-t-il dit dans un entretien accordé au journaliste de télévision anglais Piers Morgan.

Rubiales a ajouté que son entourage proche lui avait dit «Luis, tu dois te soucier de ta dignité et poursuivre ta vie. Sinon, tu vas faire du mal aux gens que tu aimes et au sport que tu aimes».

Sa démission a été notifiée à 20h30 (19h30 GMT) au président intérimaire de la Fédération, selon une lettre signée de Rubiales et publiée par les médias espagnols. «Suite à la rapide suspension de la Fifa et aux procédures ouvertes à mon encontre, il est évident que je ne pourrai pas retrouver mon poste», a-t-il écrit dans cette lettre. «Je ne veux pas que le football espagnol puisse subir les préjudices de cette campagne tant disproportionnée» lancée, selon lui, à son encontre, dit-il encore.

Le baiser forcé

Le 20 août, quelques minutes après le sacre mondial de la «Roja» féminine à Sydney, le patron du foot espagnol, âgé de 46 ans, avait embrassé sur la bouche par surprise Jenni Hermoso, provoquant l’indignation en Espagne et à travers le monde.

Refusant de démissionner pour «un petit bisou consenti», il avait attaqué, lors d’un discours retentissant le 25 août, un supposé «faux féminisme» et argué qu’il avait obtenu l’autorisation de la joueuse avant de l’embrasser. Une version démentie par Jenni Hermoso qui a dit s’être «sentie vulnérable et victime (…) d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de [sa] part».

Plainte pour agression sexuelle

Suspendu par la Fifa pour une durée de 90 jours, Rubiales risque aussi d’être poursuivi pour «agression sexuelle» par la justice espagnole, le parquet ayant réclamé vendredi son inculpation après avoir reçu une plainte de Jennifer Hermoso.

Depuis une récente réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tout type de violence sexuelle. Selon une porte-parole du parquet, la peine encourue par Luis Rubiales va de l’amende à quatre ans de prison.

Cette affaire a plongé le football espagnol dans le chaos en pleine candidature à l’organisation du Mondial 2030 aux côtés du Portugal et du Maroc, et éclipsé le sacre mondial de l’équipe nationale féminine. Critiqué par ses joueuses, le sélectionneur Jorge Vilda, un proche de Rubiales, a été limogé mardi par la fédération et remplacé par son ancienne adjointe, Montse Tomé.

Son homologue de la sélection masculine, Luis De la Fuente, a dû pour sa part demander «pardon» la semaine dernière pour avoir applaudi, comme de nombreux membres de la fédération, le discours de Rubiales le 25 août. Première femme à diriger la sélection féminine, Montse Tomé va devoir rapidement convaincre les 23 championnes du monde de mettre fin à leur grève alors que les prochains matches internationaux auront lieu les 22 et 26 septembre.

(AFP)

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