LittératureAmélie Nothomb remporte le prix Renaudot
La romancière belge a été sacrée mercredi pour son roman «Premier sang». Déjà récompensée de nombreuses fois, l’écrivaine n’avait encore jamais reçu le Renaudot.
Le prix Renaudot a été décerné mercredi à l’écrivaine belge Amélie Nothomb pour «Premier sang» (Éd. Albin Michel), mémoires fictives de son père décédé en 2020. Le prix a été annoncé, comme de tradition, quelques secondes après le Goncourt. L’autrice de best-sellers a été élue au 2e tour, avec 6 voix.
Le Goncourt va à Mohamed Mbougar Sarr
Le Prix Goncourt a, quant à lui, été décerné mercredi à l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, pour «La plus secrète mémoire des hommes» (Éd. Philippe Rey), roman qui s’inspire du destin maudit de l’écrivain malien Yambo Oulologuem. L’auteur de 31 ans est le premier écrivain d’Afrique subsaharienne à être consacré par le plus prestigieux des prix littéraires. Il a obtenu 6 voix au premier tour, a annoncé Philippe Claudel, secrétaire général du Goncourt, au restaurant Drouant, à Paris. AFP
«Là, vraiment, j’ai envie de dire: "papa, on a le prix!"» s’est exclamée Amélie Nothomb, au restaurant Drouant à Paris, où ont été annoncés le Goncourt et le Renaudot. L’autrice à succès a été élue au 2e tour, avec 6 voix, contre 3 pour «La Carte postale» d’Anne Berest (Grasset).
À son arrivée au restaurant parisien Drouant, où son prix allait lui être remis, l’écrivaine s’est dite «folle de joie» au micro de France Info. Cette grande amatrice de bulles a ajouté qu’elle allait fêter l’événement au champagne.
Depuis son premier livre «Hygiène de l’assassin» en 1992, l’écrivaine belge aux chapeaux gothiques écrit sans relâche, publiant tous les ans au mois d’août et avec la même frénésie, un ouvrage au succès populaire quasi constant.
Adulée autant que critiquée
Dotée d’une productivité gargantuesque, créature médiatique autant adulée que critiquée, Amélie Nothomb a trouvé dans les mots de quoi étancher sa soif existentielle.
Âgée de 55 ans, elle affirme écrire entre trois et quatre romans par an pour n’en publier qu’un seul. «Les autres ne seront jamais divulgués. J’ai pris des dispositions testamentaires en ce sens».
Le Renaudot de l’essai a été décerné à «Dans ma rue y avait trois boutiques» (Presses de la Cité) d’Anthony Palou, a précisé Franz-Olivier Giesbert, un des jurés du Renaudot.