FootballServette élimine le SLO aux tirs au but
Il a fallu aller aux tirs au but pour départager Genevois et Vaudois, le score étant de 1-1 après la prolongation. Frick a été décisif.
- par
- Valentin Schnorhk
Tout cela ne pouvait pas durer éternellement. Servette allait bien finir par éliminer une équipe de Super League en Coupe de Suisse. L’attente a duré 18 ans, mais mercredi Stade Lausanne Ouchy est devenu la première équipe de l’élite depuis le Thoune de 2005 a capitulé devant les Grenat. Ce sont en effet les Servettiens qui ont décroché le ticket pour les quarts de finale, grâce à leur succès aux tirs au but (1-1 après prolongation) mercredi.
Dans la quête du héros qu’il fallait trouver pour ce match couperet, il y eut plusieurs candidats crédibles. Par qui commencer? Peut-être par celui qui a finalement décidé de ce match: Jérémy Frick. Déjà auteur d’un arrêt décisif devant Mulaj à 0-0, le gardien genevois a remporté une nouvelle fois ce duel durant la séance de tirs au but pour le premier essai stadiste. Surtout, il a remis ça devant Mergim Qarri un peu plus tard. De quoi décider de la qualification servettienne.
On ne se voyait pas arriver jusque-là. Parce que, d’abord, Chris Bedia avait tout pour être l’homme décisif, après son but de la 73e minute. Le Franco-Ivoirien n’était sur la pelouse que depuis trois minutes lorsque Keigo Tsunemoto, après avoir mis Liridon Mulaj dans le vent, lui déposait un centre parfait du gauche sur la tête.
Dany da Silva maintient le SLO dans le match
Sauf que voilà, Mergim Qarri, le milieu formé à Servette qui a eu besoin de passer par les ligues inférieures pour enfin arriver en Super League cette saison, a eu une autre idée sur ce qui fut l’une des rares réelles opportunités lausannoises. Après un coup franc renvoyé par Frick, le numéro 10 du SLO envoyait une puissante volée qui laissait tout le monde impassible. De quoi convoquer cette prolongation qui n’avait pas lieu d’être, vu la domination et la supériorité servettienne.
Mais dans ce 8e de finale, il y a aussi et surtout eu un grand Dany da Silva. D’abord aidé par le manque de justesse de Jérémy Guillemenot (11e) ou d’Enzo Crivelli (17e) qui rataient le cadre, puis par le soutien de sa barre transversale sur une tête de Nicolas Vouilloz (25e), le portier du SLO est ensuite entré en scène. Avec une rapide mise à terre à la suite d’une tête de Crivelli et, surtout, dans la foulée, le penalty faiblement frappé de Guillemenot qu’il a retenu à la 40e minute de jeu. Sans oublier ces arrêts devant Crivelli ou Cognat en deuxième période, ou la frappe de Bolla qu’il a bloquée durant la prolongation. Sans doute qu’au final, la logique a été respectée.