British Museum«On aurait pu faire plus pour empêcher ces vols»
La prestigieuse institution londonienne estime à 2000 le nombre d’œuvres qui lui ont été volées. Certaines parmi elles ont déjà été récupérées.
«Environ 2000» œuvres d’art ont été volées au British Museum à Londres, mais certaines ont déjà été récupérées, a indiqué samedi le président de la prestigieuse institution culturelle, au lendemain du départ du directeur du musée. Hartwig Fischer, 60 ans, a démissionné de la direction du musée vendredi. Il était sous pression depuis l’annonce le 16 août de la disparition d’une série de pièces des collections, certaines remontant au XVe siècle av. J.-C..
Interrogé sur la BBC samedi, le président du musée, l’ancien ministre conservateur George Osborne, a indiqué ne pas savoir précisément combien d’objets manquaient mais «je vais donner une estimation d’environ 2000». «Nous avons commencé à retrouver des pièces volées ce qui est une éclaircie dans la tempête», a-t-il ajouté. Les objets volés sont des petites pièces non exposées conservées dans les réserves du musée. Celui-ci ne dispose pas d’un inventaire complet de ses collections acquises au fur et à mesure des siècles.
Une déflagration
«Quelqu’un ayant connaissance de ce qui n’est pas recensé à un gros avantage», a indiqué Osborne, estimant que le musée «doit accélérer le processus déjà en cours d’établir un inventaire complet». L’annonce des vols a constitué une déflagration pour le musée et a «mis à mal la réputation du British Museum», selon lui. «Nous pensons que nous avons été victimes de vols sur une longue période et franchement on aurait pu faire plus pour les empêcher.»
«Y a-t-il eu à l’époque une conviction au sein du musée, au plus haut niveau, qui refusait de croire qu’un initié volait des objets, croire que l’un des membres du personnel faisait cela? Oui, c’est très possible», a-t-il encore dit.
Fondé en 1753, le British Museum compte notamment dans ses collections de huit millions de pièces la célèbre pierre de Rosette, stèle ayant permis de déchiffrer les hiéroglyphes, et figure parmi les attractions les plus visitées du Royaume-Uni. L’institution avait indiqué mi-août avoir renvoyé un employé tandis que la police de Londres a précisé avoir interrogé un homme, sans le nommer, mais n’avoir lancé aucune poursuite en l’état.