Pays basqueCorps d’un migrant retrouvé dans le fleuve qui sépare Espagne et France
Un migrant d’une vingtaine d’années semble avoir perdu la vie en essayant de traverser la Bidassoa, qui fait office de frontière entre les deux pays. Un fleuve «très dangereux», selon les locaux.
Le corps d’un jeune migrant d’origine subsaharienne a été retrouvé, samedi matin, dans la Bidassoa, le fleuve séparant l’Espagne et la France, ont annoncé les autorités espagnoles et les pompiers français du département des Pyrénées-Atlantiques.
Les pompiers ont d’abord expliqué avoir repêché le corps d’un homme au niveau du pont international de Béhobie, après avoir été prévenus, vers 6h du matin, et l’avoir confié aux autorités côté espagnol, à Irún. La garde civile espagnole a, de son côté, confirmé que le corps d’un migrant avait été découvert dans le fleuve. Il s’agit d’un homme «âgé de 20 à 25 ans», dont le corps a été repêché «en bon état», ce qui laisse penser «à un décès récent», a-t-elle précisé sur Twitter.
«Je ne sais pas encore si c’est un migrant, mais en tout cas, les précédents corps retrouvés dans le fleuve étaient ceux de migrants», a indiqué Philippe Aramendi, le maire d’Urrugne, la commune française où se trouve le pont de Béhobie. «Au moins sept ou huit personnes migrantes sont décédées, ces derniers mois, en tentant de traverser à la nage la Bidassoa», un fleuve «qui est très dangereux, avec des courants énormes».
Ils prennent de plus en plus de risques
«Cela fait des mois et des mois que l’on s’émeut de cette situation, mais rien ne bouge. Au contraire, les contrôles à la frontière sont renforcés et on se croirait en état de siège», a déploré l’élu, de la tendance abertzale (gauche patriote basque), regrettant que «des gens qui essaient d’aider ces migrants sans contrepartie, simplement au nom de la fraternité, soient parfois arrêtés».
Face à la hausse des contrôles à la frontière franco-espagnole, les migrants prennent de plus en plus de risques pour entrer en France. Plus de la moitié sont originaires de pays du Maghreb et un tiers de pays francophones d’Afrique subsaharienne (Mali, Guinée, Côte d’Ivoire, Sénégal), selon les autorités françaises.