Formule 1«Tant pis si je perds, ça ne changera pas ma vie»
Max Verstappen sait mieux que personne que Lewis Hamilton sera difficile à battre cette saison, même s’il se présente à Austin, ce week-end, avec six points d’avance au championnat.
- par
- Luc Domenjoz
Le plus important, ce n’est pas la Formule 1
Alors qu’il se trouvait à Houston (Texas) pour visiter les installations d’un des sponsors de son écurie, Max Verstappen a admis que le titre 2021 serait très difficile à obtenir… mais que s’il le manquait, ce ne serait pas grave! «Même si je termine deuxième, il me semble que nous aurons tout de même disputé une belle saison. Au bout du compte, gagner ou pas, ça ne va pas vraiment changer ma vie. Pour certains, ça pourrait être le cas, mais pas pour moi. Le plus important, ce n’est pas la Formule 1, c’est ma vie privée…»
Ce qui ne veut pas dire, évidemment, que le Néerlandais s’en moque: «Bien sûr, devenir champion du monde, c’est mon but, et je vais tout faire pour y arriver. Si je remporte le titre, ce sera fantastique, ça fait partie des rêves des pilotes. Mais si ça ne marche pas, soit parce qu’on n’a pas la bonne voiture, soit parce que les choses ne s’assemblent pas de la bonne manière, ou encore parce qu’on a été malchanceux, alors ok, ce sera comme ça. Je ne vais pas me réveiller en pleine nuit en faisant des cauchemars parce que je ne serai pas champion!»
Toto Wolff: une panne pourrait tout bouleverser
Au championnat, les deux leaders étant séparés de six points seulement (en faveur de Max Verstappen), soit moins de la différence entre une victoire et une deuxième places, il se retrouvent pratiquement à égalité alors qu’il reste six Grand Prix à disputer.
En Turquie, lors du dernier Grand Prix, Lewis Hamilton a terminé cinquième, tandis que son rival finissait deuxième, renversant ainsi l’avantage que le pilote britannique comptait alors au championnat.
Pour Toto Wolff, le patron de l’écurie Mercedes, ses ingénieurs ont commis une erreur à Istanbul, en rappelant leur pilote trop tard pour changer ses pneus. Mais il pense que le championnat ne se jouera pas sur de petits détails comme celui-là. «Pendant toute la saison, l’avantage passe d’un à l’autre, remarque l’Autrichien. Nous faisons des erreurs, bien sûr, et on en a commis une en Turquie, mais nous gagnons ensemble et nous perdons ensemble. Ce championnat sera très serré jusqu’au bout. Ce sont les éventuels abandons qui feront la différence, et pas des petites différences de trois ou quatre points. C’est aussi ce que nous avons pris en compte en Turquie, en changeant le moteur de Lewis et en acceptant les 10 places de pénalité correspondantes.»
Bosser les bosses
Lors du dernier Grand Prix des États-Unis, en 2019, de nombreux pilotes se sont plaints de la piste du COTA (le Circuit Of The Americas, à Austin (Texas), trop bosselée.
Le circuit a été construit sur des terrains instables, et des glissements entraînent de fortes irrégularités de la piste. Avec une voiture de tourisme classique, on ne remarquerait rien, mais au volant d’une F1 lancée à 300 km/h, la moindre bosse devient insupportable.
Lors du dernier Grand Prix moto, plusieurs motards se sont plaints de ces bosses. Mais c’était trop tard pour rectifier le problème à temps pour la Formule 1 ce week-end. «Depuis 2019, de grandes portions du circuit ont été refaites entre les virages 2 et 10, explique Michael Masi, le directeur de course. Mais les endroits dont les motards se sont plaints sont ailleurs. Et là, on ne peut plus rien faire à temps pour cette année.»
Pierre Gasly craint le pire: «Ça risque d’être compliqué ce week-end à cause de ces bosses, a commenté le Français. J’ai regardé la course de moto, et il y avait des endroits qui avaient l’air très délicats, pire que la dernière fois que nous avons couru ici. On va devoir faire des compromis sur les réglages.»