Hockey sur glace: Deux frères devenus des piliers du HC Sierre

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Hockey sur glaceDeux frères devenus des piliers du HC Sierre

Arnaud et Maxime Montandon évoluent, avec succès, en Valais depuis 2019 pour le premier et 2018 pour le second. Nous les avons rencontrés avant le derby contre Viège.

Ruben Steiger
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Ruben Steiger
Arnaud et Maxime Montandon, ici en 2020, sont des leaders du HC Sierre.

Arnaud et Maxime Montandon, ici en 2020, sont des leaders du HC Sierre.

Pascal Muller/freshfocus

«J’étais venu voir la finale contre Martigny et je le voyais tellement épanoui dans cette équipe que j’ai eu envie de le retrouver», raconte Arnaud Montandon sur le début de l’histoire commune entre la fratrie et le HC Sierre. Depuis 2019, les deux frères font ensemble les beaux jours du club valaisan au point d’en être devenu des piliers et le capitaine pour Maxime, le cadet.

«C’est une belle histoire mais je la trouve encore mieux car on est performants sur la glace, apprécie Maxime. Si on était deux manches à balai ça n’aurait pas la même saveur.» Au-delà d’être des leaders du vestiaire sierrois, ils ont évolué pour s’imposer comme deux des meilleurs joueurs helvétiques à leur poste en Swiss League.

Cette saison encore, les deux géants - 2m03 pour Maxime et 1m93 pur Arnaud - font partie des trois meilleurs compteurs des Rouges et Jaunes. Arnaud, l’attaquant, culmine à 21 points en 16 matches alors que Maxime, le défenseur, affiche 15 unités en 16 parties, ce qui en fait le meilleur arrière offensif, à égalité avec Daniel Eigenmann de Viège.

Un début de saison en dents de scie

Le déclic à Sierre

Pourtant, avant de devenir des joueurs dominants de deuxième division, les fils de Gil Montandon ont bourlingué, ils avaient même disputé une saison ensemble à Ajoie en 2017-2018. «On a pas mal bougé avec Arnaud avant de faire notre trou. Plus personnellement, c’est clair que j’ai mis du temps à m’établir comme un joueur de SL, confirme le défenseur. En tant que jeune c’est difficile d’avoir un rôle. Avant d’arriver à Sierre, je n’avais jamais pu jouer en power play alors que j’ai un excellent tir.»

«En arrivant ici, j’ai trouvé tout ce que je cherchais. Un joueur qui se sent bien dans sa vie va forcément être libéré sur la glace.»

Arnaud Montandon, au sujet de son explosion au HC Sierre.

C’est en faisant un pas en arrière et en découvrant le troisième échelon national à Graben que Maxime Montandon a pu se développer. «À la base, je venais juste pour finir mes études et au final c’est l’année faste de ma vie puisque j’ai obtenu mon bachelor et qu’on a fait la promotion.»

Arnaud, le grand frère, a aussi vécu un déclic en arrivant à Sierre en 2019. Attaquant confirmé de Swiss League, il a acquis, en peu de temps, le statut d’un des meilleurs centres de la catégorie de jeu. «En arrivant ici, j’ai trouvé tout ce que je cherchais. J’adore la région, j’ai été super bien accueilli et pour moi un joueur qui se sent bien dans sa vie, va forcément être libéré sur la glace, explique l’aîné. Au niveau sportif, on a formé une ligne de feu avec Guillaume Asselin et Rémy Rimann en 2020-2021 et je surfe sur la vague depuis», poursuit-il. Lors de l’exercice en question, le numéro 82 sierrois avait inscrit 37 buts, pour un total de 64 points, en 50 duels.

Grâce aux bonnes performances effectuées lors des dernières saisons, les Fribourgeois ont également découvert la pression de la confirmation.  «Chaque année, on doit recommencer et prouver à nouveau nos qualités. On repart de zéro mais on a toujours cette pression de vouloir faire mieux, souligne Maxime. Il y a de la pression mais elle est positive», ajoute Arnaud.

Maxime Montandon s’est imposé comme l’un des meilleurs défenseurs offensifs de Swiss League.

Maxime Montandon s’est imposé comme l’un des meilleurs défenseurs offensifs de Swiss League.

Pascal Muller/freshfocus

Une complicité sur et hors glace

L’alchimie entre les deux frangins représente l’un des facteurs de réussite de Sierre depuis plusieurs années. «Sur la glace, on se comprend instantanément. Je sais où le trouver, je connais ses forces et j’essaye de le mettre en bonne position», illustre l’attaquant. Cette complicité joue un rôle positif sur leur performance et sur le jeu d’équipe. «On a développé des automatismes qui sont bénéfiques pour le groupe», estime le cadet.

«Avant on allait au terrain de foot et maintenant je fais du baby-sitting.»

Maxime Montandon sur les activités communes avec son frère.

Évidente sur la glace, cette complicité est également palpable dans la vie quotidienne. Elle s’est même renforcée depuis que les deux joueurs évoluent sous le même maillot. «On a toujours été proches et on le sera toujours mais c’est clair qu’on se voit plus aujourd’hui», se remémorent-ils.

«C’est le parrain de ma fille donc ça nous rapproche encore plus, mais on possède chacun notre vie. J’ai une famille et lui a sa copine à Bâle», précise le grand frère. S’ils passent toujours beaucoup de temps conjointement, la nature des activités a évolué avec le temps. «Avant on allait au terrain de foot et maintenant je fais du baby-sitting», rigole Maxime.

À Sierre pour longtemps

Cette belle histoire commune entre la fratrie Montandon et le HC Sierre semble partie pour durer. À 31 ans, Arnaud devrait finir sa carrière dans la Cité du Soleil puisqu’il est au bénéfice d’un contrat jusqu’au terme de la saison 2028! Maxime, capitaine du club depuis 2019, a lui une entente en poche jusqu’en 2024, plus une année en option.

Très complices sur la glace, les deux frères aimeraient poursuivre leur histoire commune avec Sierre.

Très complices sur la glace, les deux frères aimeraient poursuivre leur histoire commune avec Sierre. 

Martin Meienberger/freshfocus

«Je peux totalement m’imaginer rester ici plus longtemps, mais je ne voulais pas signer trop longtemps afin d’avoir une certaine liberté. Ma copine joue au volley à Bâle et on se donne encore 2-3 ans pour décider de la suite de nos carrières, car on est conscients qu’on ne fera pas ça toute notre vie», précise l’homme de 28 ans.

Dans l’intervalle, les deux leaders ne manquent pas d’ambitions. «On a les deux vécus un titre et on veut revivre ces émotions, espèrent-ils. On voit peut-être grand mais on fait du sport pour ça.» Ils possèdent également un petit rêve dans un coin de leur tête. «L’histoire serait incroyable de décrocher un dernier titre à Graben avant d’enchaîner une promotion dans la nouvelle patinoire, mais ça tient un peu du miracle actuellement.»

Le «Qui de nous 2» décalé des frères Montandon

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